Une goelette

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grece, mer égée, Greece
A la retraite ,parti conquérir le monde ,me trouvant bien partout ,je ne crois pas en faire le tour.

mardi 3 juillet 2012


De sous mes cocotiers de la plage enchantée j’ai quand même pris la décision de continuer mon périple avec une navigation hauturière de 10 milles vers Dia vent de travers le pied malgré une houle assez creuse m’obligeant à remplacer le pilote pas assez vivace pour répondre aux vagues.

Petite église comme point de repère ,la baie et le mouillage derrière .






Un ponton branlant devant une friche industrielle de grande envergure ; un hôtel camp de vacances qui s’étalait sur une bonne partie de l’ile .le tout à l’abandon aujourd’hui des chambres avec la literie des packs d’eau encore disponible,



une partie d’échec en cours ,audacieux projet trop vaste sur une ile sans eau, à 5 milles d’Iraklion.

Les derniers touristes partis je suis presque un Robinson, non il y a deux pêcheurs de l’autre coté de la baie qui conversent  à tue tête sur un banc devant l’église.

La nuit fut paisible sous une lune naissante (j’en reviens pas d’écrire des trucs pareils ça compense les fotes).

Après un petit dej et une baignade d’évacuation digestive je prends la direction d’Héraklion toujours de travers  le pied quand je pense à tout les copains qui sont avec le vent dans le nez. Bisque bisque rage !!!!!

La route n’est pas trop longue heureusement là il y a des creux, obligé de me recoller à la barre.

Les pêcheurs bavards me doublent, je me demande comment ils peuvent faire il y a des moments je perds de vue dans les creux leur bateau. Enfin sous voile je marche presque aussi bien .Je n’ai qu’à les suivre.

Héraklion, grand port de ferries et de commerces ; pour la plaisance il faut aller dans le vieux port. Je mis prépare  seulement il n’y a pas de place c’est tout petit et avec les  20 nds de vent je n’ai qu’une hâte d’en ressortir, difficile de faire demi tour.

Un type du bâtiment des coasts guard m’indique un emplacement prés des remorqueurs. Il y a de la place .Je fais l’essai mais n’arrive pas à avoir la coopération de Matins Bleus qui ne veut que se mettre cul au vent. Il y a bien de la place pour se mettre en long mais les pneus de tracteurs qui bordent le quai sont rébarbatifs.

Coup de sang coup de tête je pars .Une fois sorti je vais où maintenant ?

Vingt Vingt cinq nœuds Nord Ouest tournant plutôt Ouest, une mer bien grosse .Le seul endroit qui convient c’est Spinalonga  35 milles normalement comme une flèche.

Et c’est parti .Sur la cote il y a deux port sans description fiable. Je file bien, le pilote qui ne veut pas lutter contre les déferlantes qui  viennent mettre une claque sur le cul du bateau m’oblige à barrer en permanence à peine le temps d’aller faire un point.

Finalement la pointe Agios Yoanis passée il me faut empanner, pas facile avec la houle qui commence à baisser pour laisser la place aux rafales qui passent par dessus la montagne .Finalement je remballe tout et fini au moteur. Dans des changements de vent  incompréhensible du 360°, une vitesse de 6 nœuds ou 0,5, quelque fois à la gite.
La forteresse est très jolie, une fois rentré dans la lagune les rafales sont plus stables  et de travers. Je me cherche un endroit pas trop ventilé pour poser l’ancre .Il y a des bateaux de pêche au mouillage, pour moi une bonne indication je mouille à proximité eux sont sur corps mort moi je déballe de la chaine si bien que je me retrouve dans les turbulences .Je passe la nuit dans un shaker.

Au matin j’observe à la jumelle les bateaux mouillés au fond de la baie ils ont l’air de ne pas bouger. Voilà le bon endroit.

Il me faut remonter l’ancre pas facile avec ce vent le moteur au ralenti et le pilote dans la direction de l’ancre  n’étale pas les rafales finalement l’ancre est sortie et le bateau repris en main.

La zone de convoitise est décevante la même chose, mouillage sous rafales ca pioche rapide dans 3 mètres d’eau et quarante mètres de chaine y faut ce qui faut.

Je ne bouge pas d’un poil .Je tente une sortie en annexe  avec appréhension  le moteur m’a fait deux fois des siennes gicleurs bouchés. Chance allé et retour sans peur.

La ville une usine à touristes ; le site est joli, la forteresse, la lagune, etc.

 Promenade, terrasse de taverne confortable, lecture au loin Baby Blue qui se fait rafaler.

Nuit blanche ou presque .Sûr je ne bouge pas mais alors les fonds  des pavés dans lesquels la chaine se fait un malin plaisir de venir s’y frotter  en permanence du boucan toute la nuit comme si je décrochais  et des rafales toujours.

Ce matin levé avant le soleil petit déjeuner sommaire et direction ailleurs.

Je quitte Spinalonga sautant de risée en encore des rafales  une fois sortie de la lagune je suis expulsé vers le large, je contourne par l’extérieur la forteresse et l’le pour me retrouver dans un endroit de rêve Kolokitia baie de l’autre coté des rafales ici l’eau est transparente le vent passe au dessus en murmurant, j’y crois pas, j’étais à à peine un jet de pierre et je me suis fait secouer toute la nuit.


Première chose rendre le petit dej moins sommaire et le finir par une petite sieste matinale il n’est que huit heures.

Quel calme sur la plage deux nudistes. Puis après ma sieste un type qui va et vient il prépare un barbecue géant, ca me fait tilt dans mon ½ neurone  il ya les bateaux qui propose un bbq pour les touristes je suis dans la zone ca loupe pas.

Je vais porter un bout à terre pour ne pas gêner une fois installé le cuistot veut que je parte discussion en pas aimable et geste universels.

Finalement il y a de la place pour voir débarquer une cargaison bien huilée, direction la plage la marche de l’empereur sur les rochers.






 Cinq minutes dans l’eau, coup de sirène les saucisses sont cuites. Miam miam et bye bye. Au suivant.

Tout le monde part je contemple mon domaine, enfin seul. Erreur il y a encore un barbecue qui flambe, ils remportent du travail à la maison que non.


Un bateau arrive. Celui là même pas besoin de le voir on l’entend archi  comble. Vingt ans maxi pour être admis à bord .L’ambiance est là aidée par quelques cannettes de bière.





Même topo plage, retour saucisse, danse avec en plus hors bord qui tire des trucs gonflables.

Tout le monde embarqué, parqué sur le premier pont pour admirer le DJ et le photographe qui domine pour immortaliser la journée. Une odeur de crème solaire se dégage en dominant les effluves du barbecue. L’ambiance monte, cris et trémoussements .Bouteilles à la mer sans message qui dérivent et coulent. Tout à une fin, ils s’en vont le silence revient.

Quelques personnes sur la plage. Je me décide à partir en exploration sur l’ile, arrivé au sommet pas de photos l’appareil est resté au bateau  bien joli en bas. Je peux voir que j’ai bien fait de changer de place de l’autre coté dans la lagune les rafales sont toujours présentes.

Je reviens au bateau pour profiter de la presque solitude  et du calme qui va avec. A peine le temps de faire ouf. Deux 4x4 arrivent des d’jeuns viennent prendre possession de la plage avec tentes duvet guitares, narghilé, tamtam.

Ha, non je suis vaincu, l’endroit est très beau il faut le partager. J’ai résisté à la nuit blanche de mon mouillage houleux, supporté le caractère des cuistots saucissonneurs. Pu admirer leur cargaison s’abatant comme un vol de sauterelles sur la plage, admirer la véhémence de DJ  M.A.L.I .A c’est son nom scandé par les groupis. Je ne veux pas participer à la suite  qu’elle  quelle soit.

Je fuis  hors de son ,de l’endroit. Malheureusement je retrouve les rafales dès la sortie, Je me rapproche d’Agios Nicolaos. Point d’endroit calme tant et si bien qu’à la nuit je mouille devant  Ormos Amouddi    à ½ milles de la marina. Bien à l’abri.

Au petit matin je prépare le bateau et rentre dans la marina entre les pannes étroites Matins Bleus me fait la surprise de se garer tout seul cul au quai un rêve. Il n’y avait pas de vent.

J’ai bien choisi le moment parce que depuis que j’y suis, j’ai déclenché un coup de vent très local ça souffle en permanence, je me demande d’où ca vient.

La ville n’est pas terrible neuve tout en résidences de vacances, entourée de montagnes. Quelques Français dans la marina pour échanger nos points de vue sur la situation météo. En fin de compte j’ai fais un bon parcours avec le vent comme il faut. Depuis le départ je n’ai jamais eu à batailler  contre ,quelques fois de la grosse houle mais au portant. Pourvu que ca continu.

Maintenant un Break. Retour à la fin du mois.