Une goelette

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grece, mer égée, Greece
A la retraite ,parti conquérir le monde ,me trouvant bien partout ,je ne crois pas en faire le tour.

vendredi 10 juillet 2015

de Skopelos au Rèfèrendum


De Skopelos au Reférendum

 
 
Bien arrivé à Skopélos après une belle navigation.

Me voilà cul au quai ,retrouvailles des Amis ,les petits potins partagés .

 
Bonjour aux taverniers fidèles à leur poste .

Pas beaucoup de changement.

Skopélos est éblouissant de blancheur tout a été repeint passé à la chaux jusqu’aux joints des pavés.

 
 
 
Les pluies récentes n’ont pas laissé au soleil le temps de griller la végétation ,du coté des monastères les arbres sont dépoussiérés ,je suis toujours stupéfié de la multitude de verts de la végétation.

 
 
 
 
 
Mélancolique , oui je suis mélancolique, depuis le début de l’année un gouvernement a été élu et mis en place .

Des jeunes avec des idées qui me plaisent ,un discours comme j’aimerai l’entendre en France.

Je suis leur activité au jour le jour, je vois leurs difficultés à se faire accepter dans ce milieu cravaté de la haute politique. Des gens honnêtes qui ont fait des promesses et font tout pour tenir leur parole.




Chaque jour est suspendu à l’accord toujours proche mais jamais conclus. Un feuilleton à la « Dallas ».










Puis le référendum une question simple «  doit on dire oui aux  exigences de ceux avec qui nous sommes entrain de négocier » , je ne sais plus si il y a négociation avec des créanciers ou avec une force politique Européenne adverse. En tout les cas ,ici ,le feu nucléaire est ouvert. Seul contre tous.





L’ingérence dans le déroulement du référendum ,l’asphyxie des banques, le matraquage médiatique presque tout les journaux et radios sont  propriété  privée sauf la télé rouverte  récemment  . La peur pour enrayer les sorties des devises. Une incompréhension totale. Une panique organisée.



Et une réaction du peuple étonnante, la peur dans la dignité. « si on vote oui ils vont nous tuer ,si on vote non on se suicide mais on aura choisi notre mort ».



Pour un résultat sans appel 61% , un résultat trop écrasant pour faciliter les futures négociations un 51/49% aurai été plus favorable  pour plier. Les Grecque ont choisi l’union derrière un gouvernement sans moyen mais honnête.

J’attends la suite avec impatience.





Petite navigation vers Allonissos ,  Peristeri ,la pluie arrive j’essaye de m’installer à Sténi Vela impossible de faire ma manœuvre trop de vent de travers. Je m’installe dans une crique proche de Patitiri, les orages arrivent , la pluie aussi des déluges qui calment les rafales . Une journée de plus pour laisser la mer se calmer aussi .


Retour à Skopélos même place l’ancrage blindé je peux affronter le vent prévu pour demain ,qui finalement ne sera pas celui attendu .

A coté un gros Cata  qui attend ses clients ,je fais pote avec le skipper qui parle Français.

Discutions sur l’actualité bien sûr. Repas ensemble un confit de canard . Taverne , puis repas avec espadon au menu sur le bord.

Ses clients arrivent ,adieu l’ami.

jeudi 2 juillet 2015

ca vaut bien une page pour Zoé Kostantopoulos




Discours de Zoé Kostantopoulo Présidente du parlement Grec.
Il se passe des événements qui ne peuvent pas m'empêcher de réagir. Excusez moi.
La lumière commence à poindre.


« Ces derniers jours et ces dernières heures on a enregistré un déluge d’ingérences grossières dans le processus démocratique du référendum, proclamé pour la première fois en 41 ans depuis la fin de la dictature des colonels, à l’instigation du Premier ministre, puis sur proposition du gouvernement et décision du Parlement.
Les représentants d’hier, les co-responsables de la destruction du pays et du peuple, et leurs partenaires nationaux et étrangers, ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour empêcher l’expression de la volonté populaire.
Pour empêcher ou annuler le référendum.
Et maintenant, puisqu’ils ont échoué dans cette tentative,
ils font tout ce qu’ils peuvent pour en modifier le résultat, rendre floue et dénaturer la question très claire, en adressant au peuple un nouveau chantage:
Que soi-disant, si les citoyens disent « non », nous devrons quitter l’Union Européenne ou la zone euro
Que si’ls disent « non », il n’y aura aucune nouvelle négociation
Que si ils disent « non », cela signifiera qu’ils « ne veulent pas d’aide ».
Certains, chefs d’État mais aussi représentants de la Commission et d’autres institutions et organismes, n’hésitent pas à interférer grossièrement dans les affaires internes du pays et à suggérer au peuple ce qu’il doit voter au référendum, en modifiant la vraie question.
Ce qui est important c’est non seulement ce qu’ils disent, mais qui le dit.
Le disent les représentants des gouvernements qui se sont alliés aux gouvernements qui ont détruit le pays et ont fait des échanges avec eux.
Le disent les représentants d’organisations internationales qui ont participé à des programmes catastrophiques qui ont décomposé la société et causé d’ indicibles malheurs.
Le disent des dignitaires, qui ont admis s’être trompés dans le cas de la Grèce, encore et encore.
Mais le disent aussi les représentants du système politique corrompu des anciens partis, de la corruption et des combines, ceux qui ont créé une dette illégale, honteuse et insoutenable et qui veulent la mettre sur le dos du peuple, de la jeunesse et des générations futures, sans rendre de comptes.
Le oui ne signifie pas oui à l’Europe.
Il signifie oui à l’ultimatum adressé par la Troïka au gouvernement grec.
Le oui signifie oui aux mémorandums, à la soumission et à la servitude.
Oui à des diminitutions suplémentaires des salaires et des retraites,
Oui au chômage et à la précarité de l’emploi,
Il signifie oui à l’abandon de la souveraineté et de la démocratie,
au bradage des biens publics,
à de lourds impôts sans fin.
Il signifie aussi oui à la dégradation de la Grèce de pays membre à part égale de l’UE en pays paria et en colonie de la dette.

Le non signifie non aux tactiques et pratiques antidémocratiques
Non aux chantages anti-européens et aux ultimatums
Non aux blocages artificiels
Non à l’asphyxie du peuple, avec les banques fermées
Non à l’asservissement d’États-membres par d’autres États-membres
Non à la soumission économique et politique.
Le Gouvernement s’est redressé.
Il n’a pas cédé, il n’a pas capitulé en trahissant la confiance des citoyens.
Le Parlement en 2015 a été à sa hauteur.
Il n’a pas fait loi d’État les mesures qui ont condamné de nombreuses générations à un esclavage mémorandaire.
Pour la première fois le peuple peut réellement décider de son avenir.
Pour la première fois il peut repousser lui-même, par son vote, le dernier chantage.
Pour la première fois, le peuple peut lever la tête et avec son vote, avec le non, secouer le joug des mémorandums.
Qu’il vote et se batte pour sa dignité et son avenir.
Et qu’il défende le seul gouvernement qui lui a fait confiance et lui a rendu le pouvoir qui lui appartient et qu’il défende le Parlement qu’il a lui-même élu et qui lui a rendu le pouvoir qu’il en tire et exerce en sa faveur.

Qu’il ne permette pas le renversement du gouvernement par ceux qui, depuis des mois élaborent des scénarios de déstabilisation et de détournement, pour remettre le pays et le peuple aux forces de la corruption, des combines et de la tromperie, qui ont tirer profit des mémorandums sur le dos de la société.


Et qu’il envoie le message retentissant et optimiste aussi aux autres peuples d’Europe, que la démocratie est l’affaire des hommes et des peuples, non des banques, des banquiers et des marchés.


Les « non » du peuple grec ont, dans l’Histoire, rendus fiers non seulement les Grecs, mais l’humanité toute entière.

Un tel « non » rendra fières les générations futures et défendra la véritable âme de l’Europe, qui ne se base pas sur des ultimatums et des chantages, mais sur une coexistence égalitaire, la démocratie et la solidarité. «