Recherche exorciseur, gourous, grigris. Urgent
Mais tout va bien. Je m'accroche.
Les photos de ce matin ma ballade
Depuis deux jours le vent souffle du Sud Ouest, un voisin
vient me dire qu’il a vu un de mes parbattages passer. Effectivement il m’en
manque un. Je mets l’annexe à l’eau et file en direction sous vent, je le
retrouve déjà arrivé sur la plage en face, retour face au vent j’en prends
plein les babines, il marche bien le moteur.
Départ de Palomita en fin d’après midi.
Le lendemain le vent à tourné au levé du jour, je suis au
quai du mauvais coté maintenant.
Les voisins viennent déraper sur Matins bleus.
Je les aide à foutre le camp, après ce sont mes problèmes qui commencent, je suis moteur
en marche pour pas taper le quai, tout le monde est dans la panique de ce vent,
pas prévu.
Je récupère ma rallonge électrique et les amarres qui ne
sont pas passées en double.
En avant, une fois dépassé le voisin tribord je me
précipite à l’avant pour emmagasiner la chaîne d’ancre dans la baille. Tout ce
passe bien l’ancre remonte, le bateau dérive, j’ai le temps pour reprendre les
commandes en main.
Un coup de marche arrière pour bien me dégager. Ok ca passe et le moteur cale.
Je dérive en direction d’un bateau au
mouillage pas le choix il faut que je mouille avant de rentrer dedans. Le
bonhomme n’est pas content j’ai mouillé l’ancre trop prêt de la sienne, il se
calme quand il comprend la situation. Le bateau se stabilise. Ouf.
Quand j’ai emmagasiné l’ancre, j’ai laissé l’amarre bâbord
trainer dans l’eau ne pouvant pas être à deux endroits à la fois et quand le
bateau à dérivé l’amarre est passée sous le bateau s’entourant autour du safran
et de l’hélice sans que le beau coupe orin tout neuf y fasse du mal.
Me voilà dans l’eau à démêler la chose, la bouteille d’air
sur le dos. Je stresse un maximum avec
le souvenir de l’an passé. Finalement le dernier tour et trop serré, il faut me
résigner à couper.
Opération remise en marche
à mon grand soulagement et celui des Anglais voisins, je redémarre pour
mouiller un peu plus loin en toute sécurité. Et après çà on pensera que la vie
est toujours limpide sur Matins Bleus.
Une fois remis de l’ordre dans le bordel, reste plus qu’à ce
mettre en route direction Sifnos ,Ormos Vathy ,le vent est resté dans la baie
de Livadi dehors très peu ,je me traine
un peu de houle brise l’élan de Matins Bleus quand il veut bien en
prendre.
Ormos Vathi j’y suis venu l’endroit est toujours aussi joli
avec sa chapelle sur le quai, je reste au mouillage. La chaleur est écrasante,
il y a bien des sentiers pour ce balader mais je recherche l’ombre. Un peu de
vivre pour la suite du voyage.
Le lendemain
j’ai envie d’aller un peu plus bas dans une crique qui me semble sympa
Ormos Fykiada, très joli endroit seul dans un premier temps puis une cata vient
mouiller mais repart après avoir fait faire trempette à son équipage.
Pendant la sieste j’entends des voix, il y a un chemin de
randonnées qui passe proche du rivage vers la chapelle. Je pense que dans une
autre saison cela doit être agréable de se balader sur cette ile, j’ai vraiment
trop chaud.
Je me fais un essai à la pêche, quelques minuscules dorades
et des vives que je remets à l’eau en faisant très attention à ne pas me faire
piquer.
Bon ben c’est beau ; ce n’est pas tout çà surement
qu’ailleurs c’est pareil, je vais aller y voir.
Direction un autre mouillage Faros sur l’autre coté de
Serifos.
Je n’aurai pas dû le vent m’arrive dans le nez je suis
obligé de mettre le moteur. En passant devant Platis yialos je vois un port qui n’est pas sur la carte,
je vais voir.
Sur le quai un gars me fait signe de me mettre à coté d’un
voilier il commence à me sortir une pendille de l’eau.
Ok, j’arrive, j’arme le bateau pour me mettre cul au quai, je
n’aime pas les pendilles, il faut tout faire en même temps. Il veut que je me
colle sur l’autre voilier malgré la place disponible. J’obéis.
Me voilà saucissonné au quai trois pendilles souquées, collé
au voisin.
Très bonne taverne
sur la plage je me régale avec une salade variée magnifique .Noté que je
suis au régime, entorse tout de même la bière.
Départ le lendemain en fin de matinée pour Paros. Je
comprends les trois pendilles le vent arrive de face, ils me les faillaient
bien. Impossible de me décoller du voisin. J’attends avant de lâcher la
dernière ; finalement le préposé se pointe pour m’aider, il faut que je
lui passe un bout pour qu’il prenne le bateau de l’autre coté du port, que je
lâche la pendille et les amarres arrières pour sortir de la place ; moi
qui viens de m’en prendre une récemment maintenant j’en ai trois qui me suivent.
Finalement je me
sorts du port en regrettant d’y être venu.
Sinon il est tout neuf et le préposé serviable et sympa.
Le vent et les rafales m’accompagne un peu dans une
direction qui n’est pas celle de Paros, finalement çà s’arrange et la nav est
agréable.
Mouillage à Paros devant Paroikia, je commence à goûter au
bien fait d’une annexe et son moteur fiable, un changement de comportement. J’y
reste trois jours de façon à me remettre à neuf coté lessive et attendre le bon
vent.
Sinon que dire de
Paros un va et vient de ferries, de la chaleur, la ville égale à mes autres
passages dans cet endroit. Un petit tour au marché pour y acheter les légumes
du coin et des herbes que je fais cuire
comme des épinards délicieux avec une vinaigrette et pas chère.
Le vent arrive, il est mieux dans l’ordi que dans la
réalité. Je rallie Syros dans Foinikas première
fois que j’y viens bel endroit avec plein de possibilités pour faire des
mouillages. Le pain est excellent.
L’environnement Cycladique pas un arbre dans
la campagne.
Au bout de deux jours je me mets au mouillage c’est plus
commode pour la baignade.
Finalement le vent arrive du Nord pour quelques jours.
Départ vers Kythnos je vise Agios Stephanos. Je me plante
dans ma nav et confond Gyaros et Kéa dans l’horizon, quand je m’en aperçois, je
n’ai plus qu’a redescendre vent arrière après avoir bataillé au pré toute la
matinée.
Le vent est assez fort et la mer grosse j’arrive dans Agios Stéfanos, une furie de rafales,
finalement je me trouve un endroit pour mouiller dans Ormos Loysas impossible
de remonter dans les baies plus au Nord.
Et les malheurs commencent. Premier mouillage la chaine
défile mais rien ne se passe je vais voir à l’avant l’ancre est entre deux eau
retenue à la sous barbe par son bout de sécurité c’est là qu'un chaman est utile
à bord, je remonte la chaine récupère le bateau qui
voulait voir les cailloux de l’autre rive. Un tour dans l’eau, je me remets en
position l’ancre descend elle pioche le
bateau se stabilise. Bravo, non manque une poignée de grigris, elle est passée
du mauvais coté de la chaine de la sous barbe, pour la remonter je risque
d’avoir des problèmes surtout si il faut faire vite.
Je finis par l’avoir haute, du bon coté ; Matins Bleus
n’a pas eu le temps d’aller voir les cailloux.
Encore un essai, vingt mètres de chaine elle a accrochée du
dur, effectivement elle est dans un rocher.
Y en a marre je réussis à la ressortir, il ne faut insister
devant le destin Agios Stéfanos ne veut pas de moi.
Je taille la route sous
trinquette des baies il y en a, je me choisis Kanala Cove le récif qui est
devant éclabousse il suffit de le contourner, il y a des rafales moins fortes
je me mets dans un trou proche d’une plage je ne sens pas le vent par contre la
girouette en haut du mat le reçois.
Pas envie de descendre à terre.
Demain grande traversée vers le Sud d’Ydra.
Le vent me prend à la pointe Dimitrios.
Le bateau commence à bien filer, le vent à monter et la mer
à grossir, tous les ingrédients pour commencer à réduire les voiles. Un tour
dans le génois un ris dans la grand voile. Cà remue pas mal.
J’affale la voile du milieu
toujours une bonne vitesse le bateau a de la puissance et il lui en faut
pour tailler sa route dans les vagues de plus en plus hautes. Trente nœuds dans
les rafales impressionnant.
Je prends un second ris, en pied de mat la vue est belle sur
les trous dans lesquels Matins Bleus plonge, c’est long à faire le rodéo ce
n’est pas mon sport.
Je rejoins la barre et tente de soulager le pilote en
essayant de barrer à la lame, le bateau réagi un peu mais c’est physique. Le
pilote est meilleur que moi. Dans tout
çà il y a les déferlantes impressionnantes, dire que Matins Bleus ne mouille
pas c’est faux j’en reçois quelques unes
Hydra sort du lointain, le cap est bon. La mer commence à se
calmer. Je remets de la toile, le bateau
continu de filer.
J’arrive vers le mouillage choisi celui d’Agios Nicolas au
Sud d’ Ydra avec l’espoir d’y faire une petite friture comme la dernière fois.
Je mets le moteur en marche dans l’approche sans problème,
il commence à changer de rythme et marche irrégulièrement. Je descends voir
rien d’anormal, je le stoppe, je le relance, il redémarre, il tourne puis il
s’emballe et cale. Merde, direction le large.
Panne inconnue pour moi. J’appelle un gourou chez Socodis en
France, il n’est pas là faut attendre une demi heure, je rappelle à nouveau on
me donne son téléphone. Je finis par avoir l’homme de science, sans hésitation
il me donne son verdict « tuyaux de fuel bouchés «.
J’ai fait le plein récemment, j’ausculte le décanteur, il est propre, la cartouche
filtrante est récente,
je teste une purge dessus rien n’arrive, la pompe est
dure donc problème en amont, je regarde dans le compartiment du réservoir, la
vanne est bien ouverte, par contre la caisse à outil à glissée elle est en
appuie sur la durite d’alimentation coudant le tuyau empêchant le fuel de
circuler.
Bon, la panne est trouvée, maintenant il me faut réamorcer
l’engin et là ce n’est pas gagné. Effectivement, après bien des jurons je
n’arrive pas à faire cracher le fuel au niveau des injecteurs, je vide la batterie.
Me voilà au large bien, mais qu’elle solution choisir.
Rejoindre le mouillage à la voile il est sous le vent il me faut tirer des
bords Matins Bleus en solo n’est pas du genre dériveur dans les virements de
bords.
J’essaie une fois, deux fois, trois fois. Je me retrouve toujours trop
haut.
Deuxième solution rejoindre Kilada il y a un mouillage avec
deux chantiers j’y trouverai de l’aide, J’ai vingt cinq milles à faire je vais
arriver de nuit.
Je prends cette option, la mer est plate le bateau marche
gentiment puis le vent faibli avec le
couché du soleil.
A quatre milles il y a Spetsé que je connais et qui est sous
le vent, je peux rentrer dans le port, il ne faut pas que je me rate je ne pourrai pas en sortir.
Il fait nuit le feu d’entrée est visible Je me prends deux ris non pas que le
vent soit violent bien au contraire. Dans L’entrée je roule le génois et avance
sous la grand voile réduite.
C’est fou d’aller trop vite à la voile quand on veut ralentir, les détails de la
configuration du port se mettent en place.
Je veux mouiller devant les
bateaux presque dans le milieu du port,
je me mets bout au vent et courre jeter l’ancre à la volée, je n’ai plus de
batterie pour le guindeau.
Elle pioche le bateau se stabilise j’affale la grand
voile. Je ne suis pas trop mal sur le coté les beaux voiliers en bois, derrière
un yacht, un voilier mouillé plus au
milieu que moi me rassure. Je rajoute dix mètres de chaine pour assurer.
J’ai bien dormi les émotions ca fatiguent.
Au réveil je courre en annexe chez le mécano du chantier,
je
lui ramène la batterie pour qu’il la charge,
une heure après j’ai rendez vous
avec le mécano, une fois celui-ci à
bord dix minute après le moteur
démarre, comme quoi faut connaitre.
La vie est belle, je me suis sifflé une bouteille de
Crémant.
Puis j’ai changé de place,
maintenant il y a un gros machin
à moteur qui chevauche ma chaîne d’ancre.
Je ne lui en veux pas il me donne le prétexte de rester ici
J’aime bien Spetsé.
Suivez moi dans ma balade de ce matin tout en photos