Désarmement 2016 Néa Marmaris et Amirapothamos

Fin de navigation 2016.

Confortablement installé sur le quai des pêcheurs de Marmaris je subis le coup de vent dévastateur de Poros à la taverne, inquiet de cette bourrasque subite qui ici n’a durée que le temps de retourner les tables pour se transformer en trombes d’eau qui ont calmé le vent. La houle n’a pas eu le temps de se former heureusement cela aurai été différent.

Il me faut penser au désarmement hivernal de Matins Bleus, dans ma petite tête trotte l’idée de trouver un endroit confortable pour rincer les voiles.

Me voilà donc à Panagia entrain de nettoyer la rivière canalisée en la débarrassant des cailloux, le fond est en ciment c’est impeccable hormis  les morceaux de mousse qui se baladent et viennent se coller dans les mousquetons des voiles. Remises en place pour le séchage  me voilà soulagé d’une grande besogne.

Je suis en contact avec Swing qui désarme en face du chantier, le béton de son endroit est neuf idéal pour le pliage, mais j’ai rendez vous plus haut à Kalkis pour un devis d’envie de refaire un look au bateau avec un balcon neuf intégrant des bossoirs pour la belle annexe.

Le béton est neuf, les voiles sèches un jeu d’enfant que de les plier. Le désarmement final se poursuis.

Walter est présent, il me sert d’interprète dans mes tractations avec inox Man qui fait intervenir un copain pour le boulot.

Le contact pour mon travail inox est foireux, mes rêves s’écroulent devant le tarif annoncé. Plus qu’à faire des recherches. Je n’ai plus qu’à rejoindre le chantier.

Apprentissage pour le défilé du jour du "non"

Le bateau se retrouve au sec. Constat que le moteur c’est décalé, une patte de support est cassée recherche infructueuse elle n’existe plus en stock sauf à un endroit au prix de l’or. Solution refaire faire la même chose en mécano ou ressouder la pièce en fonte. A l’étude actuellement.

Sinon le bateau a bien traversé la saison.

Un petit tour à Athènes pour les magasins d’accastillages avec Lionel de Swing j’en reviens avec du contreplaqué pour satisfaire le projet d’une capote en dur.

Dans l’attente d’autres devis pour le balcon, je me mets en route pour un séjour vers ma datcha  de Marmaris.

Panagiotis Grigoriou  Caravane solidaire

En route pour les quartiers d’hiver. Skopelos kimi

En route pour les quartiers d’hiver.

Skopelos s’est vidé, le soleil est présent, les vitrines se calfeutrent, les terrasses des tavernes se recroquevillent.

Une dernière balade sur les hauteurs de la ville, un grand tour finalement le plus dur est de démarrer.

Des chiens vagabonds m’accompagnent, ils vont ,ils viennent à leurs fantaisies, pour finalement foutre la pagaille dans un troupeau de chèvres qu’ils éparpillent dans la nature et moi qui arrive nez au vent pour me faire engueuler par le chevrier, finalement on fait copain. Je comprends qu’il venait de trier ses chèvres celles qui attendaient un petit pour les faire entrer dans un enclos maternité tout est à refaire ,en attendant j’ai le droit à la visite de l’atelier, grande surprise en pleine pampa de voir un labo avec chaîne de froid tout inox salle de traite comme à la télé. Ensuite il me faut tester les produits : lait, caillé, crème, feta nouvelle, ancienne très salée. Je prends congés avec les papilles dilatés prêtes à absorber toute ma réserve de flotte.

Les chiens ont disparu, je continu ma rando à travers  la montagne. J’arrive à une seconde bergerie et voilà les clebs qui m’y attendaient elle est déserte heureusement, je me fâche à coup de cailloux pour faire fuir les deux bestioles qui s’amusent, finalement ils comprennent que je ne joue pas, ouf enfin seul.  

Skopelos est à un jet de pierre, quelques fruits au passage le psomi (pain), une grande envie de bière que je satisfais sur le bateau.

Au passage devant la taverne Kyratso’s  la Maman qui m’appelle pour m’offrir un cadeau pour mon départ ,un litre d’huile d’olive du jardin et un bocal d’olives pour l’hiver et surtout deux poupées en costume traditionnel de Skopelos fait à la main pendant les jours d’hiver. Je suis très ému et ne sait pas trop comment les remercier surtout que pendant mon séjour j’ai toujours été gâté chez eux.

L’œil rivé sur la météo un bon créneau Mardi, un coup de vent Mercredi je ferai halte à Kimy pour faire une belle nav vent arrière Jeudi, bon ca c’est le plan. La réalité une navigation mollassonne pour rejoindre Kymi sur Eubée où un reliquat de béton Européen devait trainer dans un coin, le port a été refait avec des quais tout neufs un grand terre plein pour hiverner les bateaux, des gros morceaux de caoutchouc pour salir les bateaux  point noir qui laisse des traces.

Je ne m’y frotte pas trop, le coup de vent c’est dégonflé, j’en profite pour bénéficier de ce qui reste avec un départ prudent à 4 heure du matin, vent arrière j’utilise que la grand voile plus facile à faire passer pour les empannages. 

Belle nav avec une mer assez forte et un vent des plus correct. Un petit thon en prime me réjouit.

Approche avec appréhension du mythique Cavo d’Oro où j’avais laissé un génois lors de mon dernier passage ce coup ci  rien de  méchant  le vent devient pile dans l’axe du passage avec les vagues et surement un courant qui me font avancer à vive allure.  

La baie de Karisto très calme, j’annonce mon arrivée à Néa Marmaris à l’ami Yannis ; à peine raccroché voilà le vent qui me bloque le passage entre les iles Pétali. J’annule ma venue pour le soir  et me fait un très joli mouillage devant une plage sous de superbes villas.

Nuit paisible et départ matinal pour rejoindre Marmaris, une place au quai.

Yannis arrive et me conduit à ma tanière hivernale, joli endroit au bord de la plage déserte. Visite des lieux ca me convient.

Invitation pour m'expliquer l'utilisation du barbecue ce midi, côtelette et thon grillé le tout bien arrosé. Me revoilà sur le bateau tranquille plus qu’à continuer gentiment vers le chantier.

Grand problème tout de même il me faut donner un nom aux poupées.




Et toujours pour donner une idée de ce qui se passe en Grèce: Retraite en Grèce