Premiers bords
Bateau de pêcheur décoré par Madame |
Ca y est Matins Bleus a retrouvé son élément.
Du vent dans la nuit me faisait penser à un retard pour la
mise à l’eau, la mer ne devait pas être assez calme pour la sortie du bateau, qui
s’effectue en principe sans vent le matin.
Pourtant dès 6 h30 j’entends de
l’agitation autour du bateau, Pétros tourniquote autour du bateau suffisamment
bruyant pour que je l’entende, mais pas trop pour ne pas trahir l’heure du
rendez vous . J’ai le malheur de pointer le bout du nez dehors. « Kalimera
Philippe on n’y va !! ». le bateau mis sur le chariot la veille
s’ébranle, en route pour la mise à l’eau, à peine le temps de replier la
rallonge électrique et de défaire l’échelle.
Il y a 10 nœuds de vent et quelques vagues, il ne faut pas
traîner la météo l’avait annoncé et ça doit monter un peu dans la matinée. Il
fait froid le temps est nuageux, je serais bien resté sous la couette une
journée de plus.
La rallonge du traîneau est mise , en route vers la
flottaison, le moteur en marche dès la crépine dans l’eau, une ultime poussée
du camion pousseur et voilà Matins bleus libre.
Au revoir le chantier à cet automne.
Fièrement je profite du vent en hissant les voiles dés le
départ. La coque propre et lisse du bateau permet une bonne vitesse. Il fait
froid je me suis sortie la veste de quart et le pantalon une écharpe autour du
cou.
Les canadairs font des exercices autour de moi, il écope et relâche
leur eau un peu plus loin, pourvu que je ne sois pas la cible pour la
douche
A midi je suis à Amirapotamos, mouillé sous les petites
rafales au fond de la baie le bateau ne bouge pas d’un pet.
Journée à bricoler les détails. Une bonne nuit.
Toujours aussi froid, je parts vers Néa Marmaris je n’y
verrai pas Yanis qui est reparti en France faire son devoir électoral.
Belle navigation avec prises de ris dans les rafales du cap
Elafi vers Néa Stira. J’ai une bosse de ri mal passée. Le cap est bon pour
Marmaris mais devant les Iles Pétali je veux aller voir à quoi ressemble le
mouillage tant vanté par des copains ,ne l’ayant jamais utilisé préfèrent les
steaks de la boucherie taverne du port.
Sous la douche ,je retrouve des copains à la mine pas tibulaire mais presque.
Je passe l’après midi et la nuit ,le mouillage est joli
mais sous les rafales ce jour présent, je suis obligé de changer de place et de
me rapprocher du petit port privé pour me sentir plus à l’abri.
Après une nuit où le vent m’a laissé tranquille ; je repars
vers Karisto avec un vent arrière, dans le port c’est jours de concours de
pêche toutes les places sont occupées par les sportifs de la ligne.
Coup de sifflet des organisateurs pour que j’accoste aux
places des chalutiers, j’y retrouve
Troll pour me prendre les amarres avec l’aide des organisateurs ,le vent est
présent pour rendre la manœuvre musclée, Javotte apporte son aide à coup de
léchouilles à tout les visages qui se présentent à portée de son museau.
La météo est trompeuse un coup de vent dans un premier temps
puis plus rien. Internet s’est bien mais les prévisions changent trop rapidement.
Troll s’en va je reste on a peut être pour un certain temps
la même route à faire.
Effectivement je les retrouve le lendemain à Vosti sur
Andros, après une belle navigation. Qui aurai du se passer au moteur et qui
s’est faite à la voile tant mieux.
Le calme du port et celui de l’état de la mer me font
prolonger la halte ; toujours attentif aux bulletins météo , du Sud arrive
suivi de rien puis du Nord assez fort pour Lundi.
Il me faut descendre un peu plus pour rejoindre le
Dodécanése avec un vent porteur.
En attendant je m’informe de la situation en France.
Pas votant, pas de commentaires. Mauvais citoyen qui aurai
été bien embarrassé.