Décalage horaire j’arrive à Oropos à la nuit avec mon
bateau.
Une belle place cul au quai,le bateau est prêt pour
l’accostage.
Je recule sans problème ,la passerelle réglée pour la
hauteur du quai , sur le quai une voiture stationne . La passerelle devient un
problème si je recule de trop je rentre dans la voiture avec..
Marche avant , la chaine devient moins rigide le bateau se
déporte sous le vent et un hauban vient se coincer dans la passerelle du caïque
voisin qui est en long. Je vais régler la chose en dégageant le hauban et là le
drame.
En dégageant le hauban la passerelle me percute en pleine
tête. Je crois transpirer je suis aveuglé, se n’est pas de la sueur mais du
sang qui pisse abondament.
Il me faut reprendre et finir la manœuvre, je me mets au
bout du quai ,amarre le bateau.
Je constate les dégâts sur mon minois.Une belle ouverture
sur le crane qui ne me laisse aucun doute sur la nécessité de recoudre la
chose,je désinfecte la plaie et m’enturbanne la tête, ca continu de saigner
bizarre !! j’ai le nez qui servait de gouttière qui est esquinté aussi.
Mon sac à dos avec mon dossier médical,les papiers du
bateau, un change au cas ou.
Direction le bureau des Coast guards.
Il fait nuit quand je pénètre dans leur bureau. Pas besoin
de faire un dessin, ils comprennent la situation.
Appel d’une ambulance et en attendant l’arrivée de celle-ci
décryptage des faits et de la situation. Le bateau est pris en compte.
En 10minutes les premiers secours sont là , le pansement est
retiré la plaie nettoyée même diagnostique il faut recoudre .
Nouveau pansement et en route pour la suite un hôpital.
Pendant le trajet complément de procédure
avec tout le questionnaire et les questions d’usages, Je vais bien ,j’ai
pas perdu connaissance, j’arrive à écrire mon nom, j’ai des médicaments ,j’ai
pas d’allergie etc….
Un hôpital dans la nuit proche d’Athènes. Une infirmière de
garde, un coup de téléphone ,trois minutes après un docteur est là, palabre avec
les ambulanciers pour être aux faits de la situation , dés empaquetage de mon crane . Même constat, autre coup de
téléphone. Nettoyage de la plaie.
Arrivée des renforts deux femmes arrivent tout le monde est d’accord.
Six personnes autour de moi.
Mise en position du champ de manœuvre, défrichage du cuir
chevelu et couture.
L’ambulancier me demande si j’ai une assurance, je fouille
dans ma poche et lui sort ma carte Européenne pendant que l’autre continu sa
couture. La carte les amuse, il me la rend .
Mon nez est remué dans tout les sens non il n’est pas cassé.
Une ordonnance est remise à l’ambulancier qui me ramène à
Oropos arrêt à la pharmacie pour une
piqure antitétanique faîte sur place et des antibiotiques.
Dernières recommandations de se que je dois faire. Pas boire
d’alcool ,pas beaucoup manger, pas lire ,pas de télé , pas d’ordi. Comme je
suis seul, appeler un ami qui dois me téléphoner régulièrement pour savoir si
je vais bien .Yannis de Marmaris s’y colle .
En trois heures ,j’ai pu constater qu’avec peu de moyens ,j’ai
été pris en charge par des gens performants qui se sont occupés de ma personne avant
toutes considérations administrative.
Je remercie tout ces acteurs qui m’ont secouru.
La voile s'est épatant surtout pour le nez.
La voile s'est épatant surtout pour le nez.