Fin de sieste à Karystos.
Bon ; la boucle estivale est pour ainsi dire bouclée.
Me revoilà à Karystos pour me mettre à l’abri d’un violent coup de
vent qui donne des couleurs pas toujours visibles sur les cartes météos.
Après mon tour de Salamine je me suis remis du voyage à
Poros. Bien à l’abri du vent dans la passe entre Galata et l’ile.
Très bon endroit, prisé par les skippers novices qui louent
pendant une semaine annuelle des bateaux qu’ils ne peuvent pas diriger.
Donc il ne faut pas s’éloigner si des places sont
disponibles autour de soi. Ces bateaux ultra modernes munis de propulseur d’étrave
sont dans les mains de ces marins des dangers dont il faut se prémunir. Je ne
veux pas me moquer de ces gens qui ont l’argent pour louer des palaces
flottants, mais je m’étonne que les loueurs les laissent partir sans aucune
garantie de compétences. Fermé le ban.
Donc mon ancre a eu les honneurs de la maladresse d’un
virtuose qui une fois dépêtré s’en ai allé semer la panique plus loin. A moi de
refaire ma manœuvre au milieu d’une meute vorace qui lorgnait sur ma place sans
aucun scrupule.
Enfin en place , j’ai pu attendre la venue de Frédéric, l’emplacement
idéal devant les bars musicaux de nuit, fin de la rythmique à l’aube lors du
passage des éboueurs, même les boules Kies vibraient au son du boum boum. On s’y
fait, la sieste est justifiée.
Frédéric est arrivé, une nuit pour le mettre dans le bain et
départ matinal.
Du vent nous fait faire une belle navigation jusqu’à Hydra
.Dans le port la bagarre pour une place nous fait rebrousser chemin et préférer
un mouillage plus tranquille où une friture d’orphie nous tendait les bras.
Puis direction un mouillage pour la nuit indiqué par un
copain. Joli endroit plein yachts de riches milliardaires Maltais ou complaisamment
d’ailleurs occupaient les lieux. Par chance en ce Dimanche fin d’après midi ceux-ci
devaient retourner à l’usine pour ouvrir Lundi et ils dégageaient les
lieux à qui ferait le plus gros sillage.
Matins Bleus s’est retrouvé en compagnie pour la nuit d’un
gros cata heureusement de l’autre coté de la baie atténuant le bruit du moteur
de la clim.
Etant pourvu en vivre notre halte du lendemain fut Ormos Zogorgia
sur Spétezé. Mouillage tranquille seulement un voilier. Balade à terre.
Départ tardif vers Vivari peut de vent dans la matinée. Une
halte casse croute dans une petite crique proche de Porto kelli.
Départ vent arrière avec une belle vitesse, le vent forci,
le temps devient moins ensoleillé.
Navigation rapide, au mouillage nous faisons connaissance du
nouveau Swing avec les copains qui nous invitent pour l’apéro
qui se fini à la taverne. Avec le moteur d’annexe qui me refait des siennes
pour le retour.
Une semaine passe vite, le lendemain on profite du vent pour
aller voir vers Léonidion, sur la carte une crique me semble plus propice pour
y faire un mouillage. Effectivement l’endroit est parfait nous y somme seul, un
peu stressant pour Frédéric qui est content de repartir le lendemain.
A cour de vivre une halte à Porto Kelli mouillage cul au
quai où la bière n’est pas chère et le kebab copieux.
En soirée visite de Ouvé et Gaby amis Allemands qui m’avait
fait les soudures cet Hiver et qui sont au mouillage, un coup à bord et taverne
pour nous remettre de la digestion du midi.
Petite navigation vers Spétsés au moteur pour recharger les
batteries les panneaux solaires ont peinés sous les nuages et le moteur n’a pas
été trop sollicité pour remplir celles-ci.
A Spétsés une place au bout du quai mouillage sur la rive d’en
face ca tient bien, électricité une borne a été installée pour le bonheur de
Matins Bleus.
Visite de la ville et billet de retour pour Frédéric qui
partira le lendemain.
Agréable semaine.
Reste plus qu’à poursuivre ma route Direction Poros avec une
arrivée tardive et un mouillage pour la pose déjeuner, les orphie ne sont plus
là juste des gros poissons qui cassent les hameçons.
A Poros je vais directement au mouillage il fait nuit quand
j’y arrive.
J’attends les midis pour aller voir si il n’y a pas de place
au quai dans le passage j’en trouve une loin des bars d’un coté un bateau qui
ne bouge pas et de l’autre ceux qui ce mettent en longueur l’idéale pour mon
ancre. Je suis bien pour laisser passer le vent prévu. On sent la fin de saison
les bateaux convergent vers leurs lieux
d’hivernage occasion de rencontrer les voisins de chantier et de se retrouver
en tablée importante dans une taverne.
Beaucoup de Russes sont présent, même la marine avec un
bateau de paix mouillé au large.
Le vent est passé une fenêtre météo s’offre à moi. J’en
profite.
Une nuit au cap Sounion, j’aurai préféré Kéa mais le vent n’a
pas voulu.
Départ matinal pour remonter entre Makronisos ile en face de
Lavrion moi qui me vantait de ne pas
faire de virement dans mes navs de l’année
j’ai louvoyé pour retrouver une
route vers Karystos où j’attends un coup de vent terrible donnant des couleurs
rarement observés sur les cartes météos.
Je suis le long du quai avec autorisation spéciale acheté
avec ma pêche du jour offerte en remerciement. Plus qu’à me saucissonner au
quai.