Il y a bien longtemps que je n’ai tapoté sur le clavier mon doigt est tout engourdi.
Je profite d’une halte sur le retour à Karisto.
.......Il y a un certain moment que je suis arrivé à Skopélos.
Entaverné dans la soirée sur la plage pour les derniers
rayons du soleil devant un verre d’Ouzzo avec glaçons. Un peu plus loin une
table de cinq mecs, équipage d’un navire sans aucun doute envoie en délégation
un des leurs pour m’inviter à partager
en leur compagnie la soirée, ils sont Anglais j’hésite devant la barrière du
langage puis devant l’ambiance je m’assoie à leur table, la conversation s’engage,
ils font des efforts pour mettre leur anglais à ma portée, en fouillant dans
mes boyaux de la tête j’arrive à formuler des phrases tant et si bien qu’une
conversation naît. Merci Messieurs pour
le bon moment passé en votre compagnie.
Sur ce le lendemain je me lance dans une navigation
téméraire pour rejoindre Elios à un jet de pierre. Cul au quai devant la borne électrique qui m’offre un crédit confortable
pour quelques jours d’énergie. La plage pour moi tout seul baignade douche en
forme pour faire le tour des connaissances du coin. Salutations à tous.
Attablé , je vois passer Andy que je ne savais pas dans le
coin, retrouvailles sympas, après un an
de silence.
Jean Claude viens me rendre visite, il foire l’ambiance pour
satisfaire son égo, je me fâche avec lui .
Ainsi va la vie, tout n’est que mouvements.
Je me loue une voiture pour faire l’avitaillement à Skopélos
et saluer Claudita qui est malade.
Un petit tour à la fête des vendanges de Glossa, peu de monde et pourtant une équipe de télé est là, elle arrive quand tout le monde est partie, l’animatrice est obligée de monter dans la cuve pour fouler la grappe. Je regarde depuis la taverne.
Comme dans mon programme j’avais l’intention de faire un périple vers Allonnissos me voilà en route un coup de vent est prévu, je me retrouve dans le port de Vosti pour le laisser passer. L’endroit est bien loin de tout.
Un peu de marche pour faire les courses, en haut de Patitri
un super marchand de légumes très bien achalandé, je ne connaissais pas. Le
port est désert la houle entre.
Un petit tour à Steni Valla L’ami Kosta toujours fidèle au poste. Moment d’émotion cela faisait trois ans que je ne l’avais vu.
Finalement j’ai l’impression de faire un pèlerinage, je
retourne dans ces endroits où j’ai partagé des moments d’amitiés.
He oui ! Maintenant que j’ai décidé de vendre Matins Bleus avec l’accord de Jean, je suis entrain de tourner une page. Celle que j’ai devant moi est blanche, plus qu’à l’écrire.
Histoire de Matins Bleus
Direction à nouveau Skopélos pour saluer les amis de la taverne Koutsina Maria, la Mama et les deux frères.
Je tombe sur une
tablée d’Anglaises en goguette, ces dames ont abandonnée leur mari. Je les
laisse dans leur coin après les avoir salué.
Bob et Lia vienne me voir au bateau, autour d’un café
quelques échanges sur la vie à Skopélos .
Invitation pour le soir au traditionnel meeting de fin de
semaine.
Claudita rétablie qui
vient me voir, elle suit une thérapie et est très à plat. J’aimerai l’aider mais
je suis impuissant devant son choix.
Dans l’après midi un homme est devant le bateau, il me fait
des compliments, la conversation s’engage, il est Anglais sa femme Française il
vit en Corse et en Toscane. Sur ces entrefaites
la dame arrive et l’on papote.
Finalement je leur
propose de partager la soirée au meeting Anglais, lui est ravi de pouvoir
parler avec des compatriotes, moi d’avoir trouvé quelqu’un avec qui parler.
Belle soirée,qui se finie en traquenard. Impossible de retourner au bateau sans passer devant la taverne des amis, je me fait héler par Vasilis impossible de refuser d'autant que je part demain.Me voilà attablé à la table du musicien devant un pichet de vin. Plus qu'à attendre la fin de la soirée au milieu de cette assemblée dont je suis le seul touriste. Chant et danse qu'importe l'ivresse le bateau est à deux pas.
L’heure du retour arrive, du vent modéré pour me pousser vers Skyros arrivée de nuit dans le port, à cette saison la nuit tombe de bonne heure. Le maitre de port est encore au boulot, il vient m’accueillir et me guide avec sa barque dans un trou pour y passer la nuit.
Skyros une des rares iles aussi bien gérée, le port est
payant mais on sait se que l’on paye, L’accueil avec remorquage jusqu’à la place pris en charge de
l’amarrage, commodités douches musicales, WC, laverie, wifi, eau électricité etc. etc.
Le ferry est la propriété des habitants lorsqu’il arrive chaque
soir dans le port, une taverne au dessus du port envoie Tannhäuser de Wagner grandiose.
Le seul hic pour moi
est que pour repartir il m’a fallu attendre 9 h du matin pour me faire sortir du trou.
Ma route a été longue
vent arrière Matins Bleus se dandine dans les vagues
courtes et rapprochées, elles ne sont pas énormes mais creuses, le génois se balade, je n’aime
pas çà. Donc je rallonge la route en tirant des bords et
faisant porter franchement les voiles, le bateau aime l’allure est bonne. Le temps perdu le
matin est presque compensé. Rien n’est parfait le vent me lâche dans le Stènon
d’Oro il ne me reste que les vague et le courant qui lui est favorable.
La baie de Karisto n’en finie pas, au port belle manœuvre de
nuit pour un amarrage cul au quai.
Repos bien mérité après deux jours de belles navigations.
Plus qu’a remonter vers Kalkis pour désarmer.