Transhumance.
En route pour l’hiver, prêt pour le départ dans le port de Skopélos. Rien ne me retient,
la météo me donne le feu vert du Nord pour trois jours.
De savants calculs m’offrent
le choix pour ma route, halte à Kimi sur Evia ou Skiros si j’ai tiré trop à gauche.
Ca c’est la théorie.
Maintenant la réalité ;
14heure l’heure choisie pour partir manque de chance un
bateau de tourisme vient se mettre devant moi, impossible de m’écarter du quai
avec le vent qui m’y plaque.
16heure il s’en va moi aussi ; sortie du port je range
tout le matériel, direction le large au moteur face au vent . La grand voile
hissée je peux profiter du vent, l’angle est un peu juste pour le génois.
Finalement je suis sous voiles ! Pour peut de temps
sous Allonissos pétole= moteur. Egal ₳℮₪∏⌂ Grr…… !!!.
Le vent revient doucement, j’étale devant mes savants
calculs ,bon la réalité n’est pas comme je l’aurai cru pourtant les fichiers
météos sont toujours d’accords pour me dire qu’il y a du vent où il n’y en pas
,je suis quand même bien placé pour le savoir ,moi j’y suis ?
Une route zigzagotromique s’en suis, je ne sais plus où je
dois aller , je suis têtu je m’en tiens à la première version.
Finalement, après avoir tout affalé je me retrouve avec un
petit vent arrière que j’aide avec le génois seul. Je n’avance pas glorieux
mais j’avance.
Je vise Kimi, solution la plus sage pour attendre dans un
port le bon vouloir des éléments.
Mais plus je me rapproche d’Evia plus le vent se fait présent. He oui 5 nd s’est pas mal.
Je laisse Kimi derrière moi, he oui 6.5nd c’est bien sous
génois seul.
De savants calculs me font espérer une arrivée vers Gavrion
12 heure demain, aller je suis en pleine forme.
Il faut que je revois mes savants calculs parce que
maintenant à l’allure où je vais-je risque d’ arriver pour le petit déjeuner. 8
nœuds et plus c’est grisant bien que stressant . Le bateau part sur les vagues
avec l’intention de rattraper la
précédente, le pilote s’en sort bien ,j’essaye de barrer je peux tenir un quart d’heure après je suis
en compote. La barre est très dure dans les départs au surf.
35 nœuds de vent apparent plus la vitesse je suis dans plus de 40nds ; réduire la
toile il me faut réduire, difficile . Il me faut lofer pour me trouver légèrement
de travers, mais là le bateau se couche.
Je continu sous génois les savants météorologues dans leurs savants calculs ont écrit que ca
va baisser ; je leurs fais confiance.
Arrivée à Kafireas pointe au Sud Est d’Evia il me faut
obligatoirement lofer. Je reste sur ma route il y a un gros porte container qui
me double et n’en fini pas il est lent, mais non s’est moi qui suis rapide
aujourd’hui. Finalement je commence à lofer, le génois en profite pour se
déchirer je l’enroule et me retrouve comme un couillon avec une loque qui
pendouille . Il me faut aller à l’avant pour neutraliser les écoutes et
saucissonner le tout. Même pas peur, je suis attaché depuis le début de la nuit quand même »
sérieux ».
Reste plus qu’à continuer sous trinquette, je perd un nœud en vitesse .
Encore de savants calculs germent dans mon petit pois de cerveau : à ma gauche
Gavrion le port sur Andros , à ma droite Néa marmaris et sa boucherie taverne n’écoutant
que mon instinct pas besoin de faire un dessin la taverne à gagnée.
Je me rapproche d’Evia
avec ses rafales , je ne suis que sous trinquette se qui n’empêche que le
bateau se couche dans les surventes . Avec la nuit que je viens de passer j’ai
eu le temps de m’y habituer. Je passe sous Nissos Mandhili ,grand calme d’un
seul coup, pétole .
Réjouissance de courte durée le vent revient de face pas violent mais maintenant je suis au pré.
Je hisse la grand voile avec la trinquette ca ne me fait pas
avancer vite.
Tiens les trois voiliers devant viennent de se ramasser une
claque , effectivement à la sortie de la baie de Karisto ca écume. Prudent je
me prends un ris, j’arrive dans la zone.
Paf une claque il y a une ligne . Le bateau se couche ,je me
lève et je prends trois ris même comme ca impossible de faire ma route
.Adieu côtelettes ,adieu boucherie ,adieu taverne .Direction le mouillage de
Nissos Megalo je connais il y a quelques années j’y étais reste trois jours
bloqués.
Jamais sur Matins Bleus je n’ai reçu de paquet de mer que
dans cette petite traversée la mer était fumante .
Finalement j’arrive dans l’havre de paix souhaité. Les
rafales sont là ; je mouille avec 35 nœuds de vent dans 2m d’eau de toutes
façons le vent ne va pas tourner et me retrouve bloqué après avoir lâché 50m de
chaine. Ca tient.
En repère l’arche dans mon travers. Ca piaule le bateau est
comme un chien fou au bout d’une chaine. Je ne peux pas rester là.
Issue de sortie ; Kéa au vent arrière, Porto Rafti au travers .
Les votes vont pour Porto Rafti.
Maintenant il me faut remonter l’ancre, pas facile . La tension
sur la chaine est extrême.
J’avance au moteur dans la direction de l’ancre et avec la
télécommande je remonte dix mètres par dix mètres à chaque fois il me faut
aller à l’avant pour étaler la chaine dans la baille à mouillage . finalement
le bateau est libre ,il se met travers au vent et dérive très lentement vers le
large très calmement.
Deux heures après sous trinquette seul me voilà à Porto
Rafti.
En plein décalage horaire je me fait une petite nuit de
sommeil il est 16h, profitant de mon réveil à 3 heure du matin j’affale le reste de génois .
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