Matins Bleus flotte toujours, malgré le silence du skipper.
Pas trop de choses à écrire et pourtant ce n’est pas le tout
de faire un blog de s’apercevoir qu’il est lu au fil des rencontres.
Donc il faut nourrir le Blogivore.
Gaspard mon clandestin n’a pas résisté à mes appâts ;
j’ai tourné la page de sa venue et de son séjour solitaire sur le bateau.
Après une remonté très jolie du Chenal d’Orei au pré en
louvoyant ce qui me rendait le soir après les multiples virements complètement
fatigué je ne m’éternisais pas au coin du feu.
J’ai pu tester des mouillages sympathiques comme celui de Vady Meloy presque complètement fermé ou
celui d’Alionissos, pour finir par une navigation directe qui m’a portée sur
Skopélos avec la déception de trouver le port de Néo Klima complet.
Un coup de vent de Nord étant prévu je me suis retrouvé à
Panormos en présence de deux flottilles remplissant l’endroit.
Le vent devant venir de pardessus la montagne, j’ai eu
l’idée éblouissante de changer de place et d’aller mouiller en face pensant
être plus à l’abri.
Endroit charmant un bout à terre à 10 mètres du rivage. Le vent passe bien au
dessus de moi ,je suis content de mon choix puis le plus fort du coup de vent
arrive je vois les rafales qui s’écrasent à 200mètres de moi dans la baie ,par
contre le phénomène fait qu’il y a un
vide d’air entre elles et moi si bien que je reçois un vent du Sud et une houle dans le même sens, le mouillage
tient bien heureusement je suis dans deux mètres d’eau maintenant ,rendant mon
sommeil aléatoire avec l’œil vissé au sondeur. La nuit se passe en veille et la
journée promet d’être de même.
Je peux changer de place et rejoindre Agnondas normalement à
l’abri du Nord je récupère mes bouts et met les miens vers se que je crois être
la solution. Navigation rapide avec un bout de génois, me voilà à Agnondas deux
voiliers dansent sur le quai la houle
entre pas méchante mais gênante, il y a Limonari à coté je n’aime pas trop, il
faut bien que je m’arrête quelque part. Mouillage avec 50 mètres de chaine pas
trop de houle je fini ma nuit.
Au réveil ce n’est pas la joie je suis remué. Pourquoi cette
houle se forme alors que je suis sous le vent de l’ile?
Allez hop je pars vers Stafilos, Skopélos, Alonissos je
verrai bien, de ce coté de l’ile je suis
à l’abri de la houle pour naviguer.
Effectivement je fais une très jolie navigation avec des
rafales à plus de 35nds devant Stafilos et me retrouve proche de Patitiri sur Alonnissos dans un endroit sans houle. Ouf quand même.Houle làlà!
Deux jours après le vent se calme, j’en profite pour
rejoindre Skopélos ville. Jean Claude à la réception des amarres et direction
les traditions Ouzo mezzés où l’on est gâté par les patrons pour fêter mon
retour les plats s’enchainent offerts par l’un ou l’autre. La belle vie et
l’anéantissement de six mois d’abstinence.
Le vent revient les vagues passent par-dessus la digue, du
cul J
du bateau je jouie du spectacle.
Réparation d’un chandelier, puis évidence de la nécessité de
changer les batteries de service qui ne fournissent plus les besoins en ampères.
Une équipière arrive à Skiathos pour x temps, les boites de
nuits et la foule se n’est pas son genre. Direction Volos et les mouillages de
Kiriaki et autres. Son budget est limité le régime Crétois qu’elle tente de m’imposer
a des limites. On tente une caisse de bord séparée. Elle jeun pendant que je
déjeune à la terrasse voisine. Situation que ne peut durer. Séparation, fin de régime.
Je me retrouve à Hélios devant une pizza. Encore un coup de
vent la place est bonne.
Je ne connaissais Hélios en Aout, je suis surpris de l’affluence
tant en bateau qu'en touristes. L’eau est devenue payante ainsi que l’électricité
avec des cartes valables dans les ports de l’ile, un peu d’organisation semble
naître à ce sujet, le seul hic est le prix prohibitif de l’eau 20€ lem3. Pour l’électricité
mes nouvelles batteries me donnent satisfaction.
Pour l’eau j’en mettrai un peu moins dans l’Ouzo.