Clandestin à bord.
Me voilà à bord très heureux de retrouver le bateau. Essaie
du moteur en présence de Lyakos, tout est Ola kala(OK).
Je sors les meubles de pont rangés à l’intérieur, (c’est
rapide il n’y a qu’un coussin).
Crotte ! Il y a des crottes. Une bestiole est venue skater
sur le bateau pendant mon absence ou avons-nous cohabité ensemble avant sans
que je m’en aperçoive ?
Souris ou rat je ne suis pas spécialiste dans
l’identification des merdes.
Par contre les dégâts commencent à apparaître du coté
réserve de cambuse toutes les doses de lait ont été éventré et vidé, écoulées vers les fonds, le riz, farine testés mais pas saccagés.
Descente à terre pour acheter des pièges, si c’est une
souris de la glue pour les rats plus fort une tapette.
Grand nettoyage des placards et mise en place des pièges.
Tout ce qui contient un liquide est percé.
Je crois en être quitte, il me faut penser à moi en prenant
une casserole sous l’évier elle est pleine d’eau, l’animal a bouffé le flexible
d’écoulement toute la flotte qui m’a servie pour nettoyer d’un coté est
maintenant dans les fonds, la joie éclate en moi, la totale. Vive la marine à
voile.
Résigné je ne peux pas faire autrement j’éponge donc j’essuie, j’en bave.
De découverte en découverte j’avance dans les dégâts coté pharmacie de bord je retrouve un coussin hémostatique complètement sorti de
sa boite. Niveau boite à pêche les leurres ont été sorti de leur boite, le
polystyrène transformé en pop corn par
endroit, une bouteille de vinaigre éventrée. Il a même bouffé le papier
d’argent sur la bouteille de Crémant qui me reste.
En faisant la vinaigrette pour la salade l’huile coule en
dehors du saladier il m’a fait un trou sous le goulot.
Cette nuit la chasse n’a pas été fructueuse, les tapettes
sont restés muettes, je suis allé en
ville acheter du fromage il parait que les rats ils aiment. Moi aussi.
J’investi tout les coins du bateau et y trouve la trace du
prédateur, Le flexible de la douche percé, les produits d’entretien tel que
l’eau de javel percée, il y en a je vous jure qui on de drôle de gout.
La tapette s’est déclenchée mais l’animal n’a pas été pris,
maintenant il se méfie.
Dans la nuit je suis réveillé par une odeur connue, les
narines dilatées je fini par identifier la chose l’alcool à bruler à l’odeur de
pomme, il est où le salaud, ben dans le coffre extérieur au milieu des produits,
acide et peinture. Effectivement les dégâts sont important aussi, il a grignoté
les flacons, le frameto est vide, l’acide phosphorique entamé, l’huile de lin bouffée,
par contre j’ai un peu de chance tout ces produits sont dans une caisse avec le
fond étanche.
Il doit avoir l’estomac blindé.
Me voilà à Kéa, comme les tapettes il s’en méfie je me rabats sur le poison. Les appâts sont placés dans tout les endroits visités, ce matin il en manque trois, je suis dans la bonne voie tant que les pastilles disparaissent il faut alimenter la bête et lorsque il n’y a plus de prise de la pastille ce sera feu d’artifice, la victoire enfin contre le tyran ; ah ca ira.
Les pastilles on moins de succès ce matin il n’en manque que
une, pas de trace de nouveaux dégâts.
J’en profite pour faire la vidange du moteur, l’huile usagée
pompée est mise dans un bidon que je réserve d’une vidange sur l’autre,
apparemment il n’est pas venu mettre son nez dans la réserve d’huile.
Ce n’est qu’apparent mon bidon vide fuit il me faut
transférer l’huile usagée dans des bouteilles d’eau. Le bidon d’huile neuve est
intact et rejoint le moteur.
Détail qui m’avait
échappés ,les bouteilles d’eau distillée qui ne me servent à rien elles,elles
sont intacts.
Pas de prise de pastille ce matin, que me reste t il à contrôler,
dans un autre endroit j’ai un bidon avec du dégraissant pour les moteurs, il me
l’a testé mais le liquide est resté il a percé trop haut ; transvasement
dans de nouveaux récipients.
De découverte en découverte je continu ma progression vers
le Nord.
Une halte à Néa Marmari repas chez Yannis qui me présente sa femme taverne le soir et départ le lendemain avec une bonne météo.
Très belle nav qui me laisse le temps d’aller saluer Pétros
et Sèa à Halkoussis, le temps de boire une bière et de me faire masser par la belle sœur, je repars pour Kalkis une
place au quai devant les bureaux du port juste le temps de me faire inscrire
pour le passage du pont.
A trois heure du matin le pont ouvre il y a affluence. Dehors du
vent pas favorable, je jette l’ancre devant Néa Artaki et fini la nuit.
L’éolienne me réveille ca souffle. Petit dej et en route, ca
pulse, vent et rafales pas très confortable, mais ca avance. Le vent arrive en
fonction des reliefs des moments rien 5
nds puis une baffe à 35 nds le bateau se couche.
Pour le moment j’ai du mal à garder une route stable puis le
vent diminue vers Limini où tout à brûlé autour, pour moi qui avait prévu d’y
faire halte je suis obligé de continuer le vent m’en interdit l’approche. Je
fini la journée vent arrière à Loutra Adipsou une petite place dans le port.
Et là ; miracle à coté du chauffage une boule de poil
qui me regarde tout recroquevillé. Un coup de rame sur le coin du nez et une
expulsion de tennisman le rat quitte le navire dans une envolée, pour finir par
flotter dans le port. Même pas de haine, un soulagement.
Bienvenue à bord.
La chose pourrait être dramatique.
Matins Bleus de par sa construction à toutes ses vannes au
dessus du niveau de la flottaison, imaginons que les flexibles se soient trouvé
en dessous je n’aurai pas eu besoin d’acheter des tapettes le rat se serait
noyé quand le bateau aurait coulé. Il est vrai que normalement en cas d’absence
les vannes sont fermées.
Moralité : avoir toujours des appâts en place et
surveiller leur présence régulièrement.
C’est la première fois que cela m’arrive, mais c’est l’enfer
surtout que la bestiole a été livrée à soi même pendant mon absence.
Plus qu’a oublier et retrouver le moral.
Hop un p’tit coup d’Ouzo, vive la vie.
Me voilà à Ormos Vady Melos nettoyant les je l’espère
derniers dégâts de Gaspard.
Je m’offre une journée de récupération après les virements
de bords successifs d’hier après midi.
Coucou Philippe... C'est marrant. Au moment ou je lisais ton aventure avec gaspard, tu étais en train de poster un message dans mon blog !
RépondreSupprimerAs tu pensé que Gaspard a pu amener des copains avec lui ?
Bon. J'aimerais pas que ça m'arrive... Sauf la conclusion avec l'ouzo.
Pierre Zéphyros
Ben quoi alors !
RépondreSupprimerJ'avais fait un commentaire et il ne s'affiche pas. Bon. Quand hier, tu regardais mon blog pour y laisser une trace, je faisais de même avec ton article sur Gaspard. Ca a du quand même bien t'énerver. Mais comme tu es un grand calme (bon, avec l'ouzo, ça aide), je me suis dit que Gaspard allait avoir une belle vie tranquille dans ton joli bateau. Bon. Le coup de rame, il devait pas l'avoir prévu !
Je voulais te dire que, vraiment, j'aimé notre rencontre. J'aurais aimé qu'elle dure plus longtemps ! Mais bon. Je ne suis pas en GRECE pour aussi longtemps que toi. Au moins, à la taverne qui chante, sur POROS, c'était jne belle conclusion. Amitié à toi !!!
Pierre ZEPHYROS