Bien content d’avoir fini honorablement mes formalités
Turques ; je taille la route vers un retour en Europe.
Très peu de vent en sortant de Datça, suffisamment pour
hisser les voiles et voir que la vitesse est satisfaisante sur une mer plate
avec peut être le bénéfice d’un petit courant le long de la cote.
La route est longue je me suis fixé comme point de chute
Scialis un ilot en face de Nissiros entrain de se faire rasé une carrière en
sort un genre de pierre ponce
transformée en sable pour la fabrication de béton cellulaire (Je crois ?).
Le cap est bon je fini tout de même au moteur les 5 derniers
milles.
Mouillage proche des installations, que je quitte rapidement,
le tapis transbordeur étant en cour de réfection je suis sous le vent du
sablage que l’on y fait.
Je me retrouve au bout de
l’ile dans le mouillage du bout du monde déjà pratiqué il y a quelques années.
Deux bateaux y sont, sur la terre un groupe de Grecs
pratique le camping dans la bonne humeur, c’est l’heure de l’Ouzzo et des
chansons. Ce matin j’étais dans un endroit urbanisé et triste, là une cabane en
bois de bric et de broc et de la rigolade.
De loin je trinque mentalement et consomme réellement.
J’y reste trois jours, dans la journée il y a une dizaine de
bateaux qui repartent le soir.
Sur Kos pas bien loin
il y a une baie que je ne connais pas, l’occasion m’est donnée d’aller y
planter l’ancre, pas trop de charme mais bien abrité, le petit port est plein
et le débarcadère sert de point
d’accostage aux ferries qui ne peuvent
utiliser celui de Kos ville détruit
suite au tremblement de terre récent.
Coup de coeur
Je suis en Grèce, l’épicerie du coin à le droit à ma visite
peu de choses à l’intérieur, je me fais le complément en eau minérale l’annexe
est à proximité.
J’ai aussi besoin d’essence pour le hors bord, pas de
problème la station est à un kilomètre, l’épicier appelle le pompiste lui
explique qu’il y a un Français qui veut de l’essence pour son bateau devant la
quantité 8l il ne peut pas déplacer un camion, mais que je vienne à pied dès
qu’il aura un moment il viendra à ma rencontre et il me ramènera. Je dois mal comprendre,
je n’y crois pas.
Me voilà en route vers la station service, j’ai fait 500
mètres un type s’arrête dans une voiture complètement déglinguée et me fait signe de monter. C’est le pompiste,
direction la pompe et retour vers l’épicier.
C’est peut être à
cause de trucs comme çà que j’aime la Grèce.
Pour continuer j’ai besoin de vivres et de vivre, le lendemain je me
dirige vers un big super market enfin il n’y a que la devanture de big à
l’intérieur les denrées sont alignées
comme à la parade avec beaucoup d’espace entre elles.
Je me renseigne pour une location de voiture le prix est
abordable, avec l’expérience de Rhodes je me fais une virée dans le Lidl de kos, gros caddy pour voir
l’avenir. Halte dans une boucherie pour une entrecôte d’une tendresse
incroyable, découpé par un boucher qui connait les Champs Elysées.
Fruits et légumes dans une cabane de producteur aucun prix
de marqués j’ai peur pour ma bourse et m’en tire à ma grande surprise pour 7 euros
pour un cabas bien plein.
De retour au mouillage j’y retrouve Swing qui est arrivé
pendant mon absence, je leur passe la voiture pour qu’ils aillent faire leur
plein. En soirée une taverne.
J’avais prévu de partir au petit matin pour une route
hasardeuse vers Kalimnos ou au pire Astipaléa.
Il fallait tirer un long bord vers cette dernière et virer
quand le vent commencera à tourner. Je
me suis trouvé à huit milles d’Astipaléa quand j’ai fait mon virement dans une
mer très formée. Le cap est devenu bon et j’ai pu renvoyer de la toile pour
donner de la puissance à Matins Bleus qui m’a taillé une route magnifique, pour
finir sans vent dans mon arrivée sur Kalimnos à Emporios.
Les bouées misent à dispositions par la taverne sont
confortables pour laisser passer un peu
de Meltem.
J’y reste 4 jours avant de rejoindre Léros. J’ai la
possibilité de me mettre au quai de la ville, un autre coup de vent est prévu.
A peine installé que voilà Swing qui était de l’autre coté
de Kalimnos arrive. Nouvelle retrouvaille sur ce quai Franco Italien.
Léros est un bastion Italien depuis qu’ils en avaient fait l’occupation,
ils ont leurs vestiges.
Plus qu’à attendre une autre Italienne, Claudita comme l’an
passé vient quelques jours sur Matins Bleus. Grande expédition pour venir de
Skopélos et faire coïncider les horaires des moyens de transports.