Mon Nord étant atteint, il ne me reste plus qu’à me laisser
porter par les événements qui jalonnent ma petite vie.
J’analyse mon passé assez simple, presque parfait. Un chat a
du se réincarner en moi, un gros matou qui disparait au gré de sa fantaisie et
vient miauler pour recevoir une petite caresse.
Je ronronne sous la caresse de la présence des personnes qui
m’entourent et en ouvrant les yeux je m’aperçois que mon entourage est presque
exclusivement féminin ce qui réjouit le matou que je suis devenu.
J’aime l’amitié au féminin. Je ne suis pas attiré par les
combats de coqs.
Une semaine à Skopélos bien vite passée en compagnie de
Claudita qui me présente ses amis et son compagnon, repas dans les hauts ou au bateau.
Je me perfectionne aux cartes et devient petit expert en pinacola jeu Italien assez
passionnant.
Une partie de pêche met promise mais vu l’étroitesse du
vaisseau je ne me sens pas l’envie de passer une nuit dessus à taquiner le
calamar ou la « sardèlla » (l’orphie).
Puis l’envie de bouger, du Nord est annoncé. Elios est un
bon endroit pour aller y buller quelque temps. Andy doit y venir avec des
amies. Occasion de se revoir.Et de miauler par là .
Donc direction Elios, ce sera Agnondas qui aura l’honneur de
voir mon ancre piocher devant son quai.
Une nuit paisible,
suivie d’une autre un peu plus houleuse qui me décide de poursuivre ma route.
Un peu de vent me fait bien avancer, un bord à tirer vers
Skiathos pour ensuite virer sur Elios.
Le destin d’une Dorade coryphène vient tout remettre en
question, la bestiole à peine plus grosse que le leurre auquel elle s’est
attaquée ,me fait poursuivre ma route dans l’espoir d’autre prises, hélas elle
ne fut que la seule prise de la journée et de ma saison(pour le moment).
Le petit port de Vasiliko m’accueille endroit étroit, un
voilier est déjà en place je me mets à coté, sentant de l’hostilité dans le dérangement que je
procure aux pêcheurs à la ligne. Le lendemain mon voisin part, je suis bien à l’abri
je reste, les pêcheurs peuvent s’étaler le sourire revient tout baigne.
En soirée un chalutier arrive, je suis cul au quai et vu l’étroitesse
de l’endroit je me fais engueuler car il a du mal à faire sa manœuvre pour
accoster, il faut que je me mette en long.
Ok je le ferai demain. Une demi heure après avoir déchargé sa pêche il repart le calme
revient.
Aller on va faire plaisir aux professionnels de la mer ;
je me mets en long. A peine installé qu’un coup de sirène me fait sursauter un
vieux chalutier arrive, je me fais engueuler à nouveau j’aurai du me mettre à l’autre
bout du quai, on déhale le bateau et je me retrouve au bout du quai au grand désarroi
des pêcheurs à la ligne mes potes d’il y a cinq minutes. Promis juré demain je m’en
vais et vous laisse le quai.
La ville est à trois kilomètres, je vais me faire un peu d’avitaillement.
Du pain, des fruits et de la viande. Je tombe chez un boucher artiste qui me
coupe délicatement ma pancetta et qui me la saupoudre d’herbe avant de lui
faire un massage. Idem pour l’entrecôte.
Me voilà récompensé de mes déboires portuaires.
Départ presque matinal vers Elios, il y a du vent qui me
fait aller vers Skiathos et qui finalement bascule pour me faire rattraper ma
route.
Une place le long du quai à l’abri du vent qui devrait être
de secteur Nord pour un bout de temps.
Le temps de retrouver Andy de faire quelques tavernes avec
les amis.
De s’apercevoir qu’ici tout le monde se connait.
Grande balade vers Glossa et Palio Klima pour voir le futur
palais d’Andy.
La pluie arrive le vent du Nord aussi, je suis bien ici pour
le moment.