Page de vie.
Un jour je vais me mettre à danser, je serai devenu Grec.
Il n’y a pas un moment où je ne me sente pas heureux même
quand j’ai envie de pleurer.
Je vis dans un tourbillon qui m’apporte les désillusions les
plus intenses et qui me renvoie d’un jet vers des moments de vie les plus
magnifiques.
Comment expliquer cet état, je pense que quelques fois les
moments de solitudes sont lourds à porter surtout quand le mental est rattrapé par les intempéries naturelles.
Il fait un temps épouvantable.
Il pleut je suis cloitré dans la maison impossible de mettre
le nez dehors, dans le village nous sommes trois habitants, un chien et une multitude de chats
qui n’ont qu’une idée venir skater ton lit et vider ta gamelle.
Heureusement le weekend
la population humaine s’est doublée avec les promesses de venir boire un
café dés que les averses le permettront.
Promesses difficiles à tenir sous ce déluge.
Le soir n’y tenant plus bravant la pluie, direction de la taverne de
Loutraki la seule encore ouverte et pas trop loin. Une seule table est occupé,
la buée des lunettes essuyée je suis salué par un « bonsoir
Philippe » mes voisins de weekend
sont là. Ils finissent le repas de l’après midi et oui ici il n’y a pas d’heure.
J’arrive pour manger des calamars eux ils en sont au dessert. » Tu prendras
bien un verre de cognac avec nous « « ben oui, pourquoi pas ».
Mais frites arrivent je quitte leur compagnie. Je fais table
à part, quoi de plus émouvant que de siroter un verre ballon de cognac pour accompagner une
portion de calamar frites.
Une conversation tour de Babel s’engage autour du travail vinicole et
viticole Français, claquement de langue pour ponctuer la dégustation du breuvage distribué largement
à toute l’assistance.
Les deux diplomates et leur bouteille, un couple Gréco
Anglais, les deux patrons des tavernes fermées, celui de celle où l’on est et
le cuistot pardessus ses fourneaux.
Belle soirée, dehors le déluge.
Nuit confortable sous la couette chauffée aux relents de
cognac. (Là j’exagère un peu)
Réveil, petit déj. Accalmie pour une sortie vers un sentier repéré
il y a quelque temps, la voisine est dans la rue avec son chien, vu sa mine pas
la peine de lui demander si ca va, grosse déprime, elle est en colère contre
quelqu’un. Je l’invite à partager la balade. »Non »
Chacun son chemin, mes marques repères sont en fait les marques de bornage d’un
terrain je me retrouve après avoir zigzagué en haut de la colline je continue
la balade, la pluie revient retour sous la douche céleste.
Je me sèche et je vais voir si la morale est revenue chez la
voisine.
Aller il faut changer d’air son moral est toujours dans les chaussettes,
direction Skopélos en sa compagnie pour
une taverne. Le moral revient tant mieux ,repas copieux bien arrosé les pichets
arrivent seuls offert par la Maman du patron puis celui du patron je suis
obligé d’appeler Jean Claude pour qu’il me donne un coup de main pour les
vider. Très bonne ambiance. Après midi qui se termine sur un vieux gréement
venu se réfugier dans le port. Il s’agit
de celui qui fait faire la visite de la caldera de Santorin et qui retourne à Thessalonique.
Voilà, c’est la vie, elle est simple mais ca vaut le coup.