A l’eau à l’eau. Premier flot
Ca y est j’y suis ,ou plutôt
Matins Bleus, il flotte malgré le poids de la peinture étalée cet hiver.
Au revoir à mes
voisins Anglais, à Pétros,Sea ,Alego . La voiture prend la place du bateau dans
le chantier.
Direction Chalkida pour récupérer ma deuxième cuve qui
finalement est prête. Aidé de Yanis on
la met rapidement en place .
J’avais préparé le
terrain ,désossée la cabine dés mon arrivée. Je commence à en avoir l’habitude.
Yanis est costaud et souple. Pile poil la cuve prend sa place,même les trous
des pattes de fixation tombent en regard des boulons. Il est fier de son
travail le Yannis.
Plus qu’a remettre tout en place ca me prend le reste de la
journée.
Samedi courses dans Kalkis, la boucherie pas chère, le
poissonnier d’à coté ; le pain d’en face, Vodaphone qui me plumait 50% d’augmentation pour récompenser ma fidélité ,me voilà paré pour affronter la
suite .
Dimanche pétole, départ prévu pour Lundi.
Lundi le vent qui devait me coller au quai n’est pas là,
tant pis pour lui. Tant pis pour moi qui espérais faire de la voile.
Pour sortir du chenal pas trop gênant.
Je rase la cimenterie quelle désolation. I
l y a deux ans
elle blanchissait de poussière tout son environnement. Et maintenant les
drapeaux noirs flottent sur les marmites.
Les Anglais s’envoient toujours en l’air. Il doit y avoir
moins de brouillard ici.
Pendant ce temps le vent qui devait me pousser gentiment et
toujours dans le nez. J’ai du regarder l’ordi à l’envers.
Mon savant calcul météorologique est finalement récompensé,
je peux faire un pré serré qui ne m’amène pas où je voulais mais qui me permet
de planter mon ancre à voufalo. Joli endroit un peu étroit où Matins Bleus tournicote sur son ancre. Il
n’y a pas de vent mais le peu fait tourner le bateau dans tout les sens.
Finalement je préfère opter pour une solution plus sure ,je
léve l’ancre et prends la direction de Panagnia 4 milles à faire .
Un quai pour moi ,voilà le confort des nouvelles bornes
électrique , une carte qui donne le droit de se servir dans presque tout les
ports d’Eubée. Bravo !!! mais ca fait peur ,la réforme est en marche.
Demain vent dans le pif avec violence c’est ce que disent les sites météos les plus
sérieux.
Je me plonge dans le désossement de la salle de bain ,pour y
refaire un lifting .
La moitié du paquet de lessive St Marc tombe dans le seau
d’eau quel résultat, les anciennes peintures deviennent liquide je patauge dans
le bleu.
Finalement j’en viens à bout ,je ne regarde pas la couleur autour du
bateau. J’espère que les cannetons n’étaient pas dans le coin ;si non ils
doivent ressembler à des Stroumphs.
Le chantier avance bien ,pendant le séchage je m’occupe
aussi du frichti ,
un steak de 800grs , je le vaux bien mais !!!! Dur en
une fois.
Cuit comme un rosbif j’ai de la viande froide pour demain.
Bravo Philippe ! la salle d’eau est peinte et remontée ;
mais qu’est ce donc cette planche en supplément , ce n’est que l’étagère sous
le lavabo ; celle qui se met en premier.
Je re démonte sous
les injures les plus féroces mon chef d’œuvre pour pouvoir encastrer
cette foutue planche.
Bon voilà en route pour la suite ,toujours lié à Dame Météo
. Je dois partir avant midi pour ne pas
risquer de passer une journée de plus dans ce paradis. Sinon j’y suis encore
dans un mois.
Du vent au départ , chouette ,une fois les voiles
hissées , adieu Eole.
Eole se planque ; normal ,avec tout ce que je lui
balance de mon vocabulaire académique.
Ca calme ! de toute façon je n’est pas le choix, je
deviens contemplatif. Que s’est beau.
Le moteur ronronne ,
le pilote ,,ben pilote, je vaque à mes occupations ,une petite douche pour
tester la nouvelle peinture ,les taches de peinture que j’ai sur moi sont de la
veille . Bonne marchandise elles ont du mal à partir.
Le vent d’ouest m’arrive de l’Est (encore regardé l’ordi à l’envers). Quitte à changer
mon point de chute autant faire de la voile .
Porto Rafti semble
une destination possible . Le bateau se met à courir sur l’onde comme une
plume quel ravissement
. De courte durée je m’emplafonne
un mur de pétole ; plus rien .
Je ressorts mon vocabulaire
assorti à la situation et change de cap retour à la première option. Je
retrouve le vent.
J’irai où il voudra. Et je me retrouve à Néa Marmari
comme prévu le matin . Les effets
de reliefs sont vraiment spectaculaires.
Il faut que je les prennent plus en compte, mais c’est très
difficile .
Néa Marmaris ,une
place comme d’habitude devant les chalutiers. Nouveauté, une préposée se pointe
dans la minute qui suit l’accostage. Ayant perdu depuis un certain temps l’usage
de la main dans la poche je suis surpris. Je veux savoir si je reste ou si je
pars suivant les tarifs de la dame. Ayant
eu le regard furtif sur son carnet à souche dont le dernier payement m’a impressionné
une quittance de 60€.
Palabre coup de fil au bureau ,discutions , pour connaitre
de combien je suis redevable. Finalement devis ,calculs total 5€04 . Je suis
soulagé, je reste . je paye ayant même le droit d’une ristourne de 4 centimes.
J’aurai bien voulu entrer en contact avec les amis du cru
mais comme avec le changement de téléphone de cet hiver j’ai perdu tout mes
contacts , je ne connaitrai pas les
suites des aventures Moldaves commencées il y a deux ans. Un tour à la taverne
boucherie , l’appétit n’y est pas ,je suis gavé de viande et me régale avec la
salade.
Retour au bateau , les pêcheurs m’ont débranché ils ont
besoin de faire de la soudure sur un moteur, pas de problème pour moi seulement
ils ont foutu ma prise multiple dans l’eau . Pas content le Philippe. En plus ils
ont besoin de ma rallonge ,je leur prête , ca ressemble à une partie de billes
dans une cours de récréation.
Le silence me réveil sur le coup des 6 heures du matin.
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