Naxos à Amorgos
Une journée de repos à glander entre les ruelles de la ville
et le temple d’Apollon pour y voir le couché de soleil en compagnie des
adorateurs armés tout comme moi d’un appareil photo.
Le numérique a ca de bien
on peut mitrailler et jeter ou envahir les boites mail des copains.
Donc je fais cliqueter la machine. En photos artistiques
magnifiques qui n’émeuvent que moi.
Que c’est beau le progrès rien à faire appuyer sur le bouton
de l’appareil en mode intelligent qui fait son choix, quelques fois je ne fais
pas attention en le rangeant dans la sacoche la petite molette passe en mode
« couillon » de là des photos couillonnes, elles sont à la hauteur de
mes attentes.
Une belle navigation pour descendre au Sud de Naxos voir un
mouillage repéré sur Google,
Très joli une plage de galet en marbre du pays, une grotte,
du sable pour planter l’ancre, des chèvres en fond sonore.
Un moteur d’annexe qui ne veut pas ronronner.
Je rame.
Vers la grotte peuplée d’hirondelles, l’eau est
transparente, les roches rouges avec des stalagmites arrosées par des
stalagtiques. Clic clic de-ci de –là c’est dans la boite.
Bien sur des photos de Matins Bleus n’ayant pas de mannequin sous la main.
Un petit tour dans les environs faisant fuir les chèvres,
des cailloux jolis j’en ramasse quelques uns.
Retour au bateau toujours à la rame, je dépose ma collecte
de cailloux et les contemple.
Allez ! j’ai du temps je prends le marteau et me
transforme en Rodin.
Je pulvérise la matière qui retourne à l’eau en morceau
sauf un qui a préféré s’enfoncer dans mon doigt , je deviens comme Rodin je
panse et j’essuie .
Fin de l’expérience, peut être qu’un jour je ferai de la
pate à modelée, je me débrouillais bien à la maternelle.
Après une nuit des plus paisible le soleil réapparait, le vent
est absent mon projet d’aller vers Léros avec une halte à Levita n’est pas
tenable.
Je lève l’ancre ,que je remonte avec du sable plein de
paillettes dorées ; de l’or je suis tombé sur un filon. J’en récupère une
poignée pour analyse. Que je fais aussitôt armé d’un pot de yaourt vide et
d’une petite cuillère je me transforme en orpailleur, j’ai l’expérience vue
dans de nombreux films.
Finalement je balance tout devant les difficultés à venir
d’une exploitation rationnelle.
Chaque jour suffit sa peine hier j’étais sculpteur,
aujourd’hui chercheur trouveur
d’or, je me réserve pour demain.
Direction le grand bleu sur Amorgos voisin de l’épave mythique dans une crique
pas trop loin, que je ne connais pas.
Bel endroit encore, bouché par Pétalida un ilot. Chapelle au
fond, cimetière un peu plus loin, un petit quai défoncé. Par-contre l’eau bien
que transparente laisse entrevoir des saloperies flottantes excrément
douteuses.
Moi qui depuis quelques temps m’immergeais progressivement j’en étais arrivé au mollet je m’abstiens. A
cinq centimètres de progression par tentative je pense me baigner en Septembre
compte tenu de la longueur du spécimen.
La balade à terre étant faîte je me consacre à l’entretien
du bateau en l’occurrence, changer le joint du hublot au dessus du carré. Une
heure de travail en réalité mais je veux faire un travail parfait, je m’octrois
la journée.
Ce fut juste, entre démontage et astiquage la réalisation c’est faite les doigts dans le
nez.
Le masticage joliment fait ,pour les vis premier problème
elles sont trop longues qu’à cela ne tienne je les ajuste, cassant dans
l’occasion deux lames de scie.
Je contemple mon œuvre, heureux je commence à ranger,He oui
je range !
Du rab il y a du rab j’ai oublié de remettre les molettes de
fermeture, je m’étais déjà fait avoir.
Jurons, insultes à mon
égard, je suis obligé de démonter mon œuvre.
Evidement j’en ai plein les doigts le sika déborde.
Devant tant de déboire je m’offre un réconfort local .De
toutes manières c’est l’heure et il ne faut pas s’acharner contre le destin.
J’aurai du resté chercheur d’or ou sculpteur.
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