Une goelette

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grece, mer égée, Greece
A la retraite ,parti conquérir le monde ,me trouvant bien partout ,je ne crois pas en faire le tour.

dimanche 28 août 2016

fluctuat nec mergitur

Matins Bleus flotte toujours, malgré le silence du skipper.
Pas trop de choses à écrire et pourtant ce n’est pas le tout de faire un blog de s’apercevoir qu’il est lu au fil des rencontres.
Donc il faut nourrir le Blogivore.
Gaspard mon clandestin n’a pas résisté à mes appâts ; j’ai tourné la page de sa venue et de son séjour solitaire sur le bateau.
Après une remonté très jolie du Chenal d’Orei au pré en louvoyant ce qui me rendait le soir après les multiples virements complètement fatigué je ne m’éternisais pas au coin du feu.


J’ai pu tester des mouillages sympathiques comme celui  de Vady Meloy presque complètement fermé ou celui d’Alionissos, pour finir par une navigation directe qui m’a portée sur Skopélos avec la déception de trouver le port de Néo Klima complet.
Un coup de vent de Nord étant prévu je me suis retrouvé à Panormos en présence de deux flottilles remplissant l’endroit.




Le vent devant venir de pardessus la montagne, j’ai eu l’idée éblouissante de changer de place et d’aller mouiller en face pensant être plus à l’abri.
Endroit charmant un bout à terre  à 10 mètres du rivage. Le vent passe bien au dessus de moi ,je suis content de mon choix puis le plus fort du coup de vent arrive je vois les rafales qui s’écrasent à 200mètres de moi dans la baie ,par contre  le phénomène fait qu’il y a un vide d’air entre elles et moi si bien que je reçois un vent du Sud  et une houle dans le même sens, le mouillage tient bien heureusement je suis dans deux mètres d’eau maintenant ,rendant mon sommeil aléatoire avec l’œil vissé au sondeur. La nuit se passe en veille et la journée promet d’être de même.


Je peux changer de place et rejoindre Agnondas normalement à l’abri du Nord je récupère mes bouts et met les miens vers se que je crois être la solution. Navigation rapide avec un bout de génois, me voilà à Agnondas deux voiliers  dansent sur le quai la houle entre pas méchante mais gênante, il y a Limonari à coté je n’aime pas trop, il faut bien que je m’arrête quelque part. Mouillage avec 50 mètres de chaine pas trop de houle je fini ma nuit.
Au réveil ce n’est pas la joie je suis remué. Pourquoi cette houle se forme alors que je suis sous le vent de l’ile?
Allez hop je pars vers Stafilos, Skopélos, Alonissos je verrai bien, de ce coté de l’ile  je suis à l’abri de la houle pour naviguer.
Effectivement je fais une très jolie navigation avec des rafales à plus de 35nds devant Stafilos et me retrouve proche de  Patitiri sur Alonnissos  dans un endroit sans houle. Ouf quand même.Houle làlà!




Deux jours après le vent se calme, j’en profite pour rejoindre Skopélos ville. Jean Claude à la réception des amarres et direction les traditions Ouzo mezzés où l’on est gâté par les patrons pour fêter mon retour les plats s’enchainent offerts par l’un ou l’autre. La belle vie et l’anéantissement de six mois d’abstinence.







Le vent revient les vagues passent par-dessus la digue, du cul J du bateau  je jouie du spectacle.
Réparation d’un chandelier, puis évidence de la nécessité de changer les batteries de service qui ne fournissent plus  les besoins en ampères.
Une équipière arrive à Skiathos pour x temps, les boites de nuits et la foule se n’est pas son genre. Direction Volos et les mouillages de Kiriaki et autres. Son budget est limité le régime Crétois qu’elle tente de m’imposer a des limites. On tente une caisse de bord séparée. Elle jeun pendant que je déjeune à la terrasse voisine. Situation que ne peut durer. Séparation, fin de régime.

Je me retrouve à Hélios devant une pizza. Encore un coup de vent la place est bonne.
Je ne connaissais Hélios en Aout, je suis surpris de l’affluence tant en bateau qu'en touristes. L’eau est devenue payante ainsi que l’électricité avec des cartes valables dans les ports de l’ile, un peu d’organisation semble naître à ce sujet, le seul hic est le prix prohibitif de l’eau 20€ lem3. Pour l’électricité mes nouvelles batteries me donnent satisfaction.

Pour l’eau j’en mettrai un peu moins dans l’Ouzo.

samedi 6 août 2016

Clandestin à bord

Clandestin  à bord.

Me voilà à bord très heureux de retrouver le bateau. Essaie du moteur en présence de Lyakos, tout est Ola kala(OK).

 Je sors les meubles de pont rangés à l’intérieur, (c’est rapide il n’y a qu’un coussin).



Crotte ! Il y a des crottes. Une bestiole est venue skater sur le bateau pendant mon absence ou avons-nous cohabité ensemble avant sans que je m’en aperçoive ?
Souris ou rat je ne suis pas spécialiste dans l’identification des merdes.








Par contre les dégâts commencent à apparaître du coté réserve de cambuse toutes les doses de lait ont été éventré et vidé, écoulées vers les fonds, le riz, farine testés mais pas saccagés. 







Descente à terre pour acheter des pièges, si c’est une souris de la glue pour les rats plus fort une tapette.
Grand nettoyage des placards et mise en place des pièges. Tout ce qui contient un liquide est percé.








Je crois en être quitte, il me faut penser à moi en prenant une casserole sous l’évier elle est pleine d’eau, l’animal a bouffé le flexible d’écoulement toute la flotte qui m’a servie pour nettoyer d’un coté est maintenant dans les fonds, la joie éclate en moi, la totale. Vive la marine à voile.
Résigné je ne peux pas faire autrement  j’éponge donc j’essuie, j’en bave.




De découverte en découverte j’avance dans les dégâts  coté pharmacie de bord je retrouve  un coussin hémostatique complètement sorti de sa boite. Niveau boite à pêche les leurres ont été sorti de leur boite, le polystyrène transformé en pop corn  par endroit, une bouteille de vinaigre éventrée. Il a même bouffé le papier d’argent sur la bouteille de Crémant qui me reste.
En faisant la vinaigrette pour la salade l’huile coule en dehors du saladier il m’a fait un trou sous le goulot.




Cette nuit la chasse n’a pas été fructueuse, les tapettes sont restés  muettes, je suis allé en ville acheter du fromage il parait que les rats ils aiment. Moi aussi.
J’investi tout les coins du bateau et y trouve la trace du prédateur, Le flexible de la douche percé, les produits d’entretien tel que l’eau de javel percée, il y en a je vous jure qui on de drôle de gout.
La tapette s’est déclenchée mais l’animal n’a pas été pris, maintenant il se méfie.





Dans la nuit je suis réveillé par une odeur connue, les narines dilatées je fini par identifier la chose l’alcool à bruler à l’odeur de pomme, il est où le salaud, ben dans le coffre extérieur au milieu des produits, acide et peinture. Effectivement les dégâts sont important aussi, il a grignoté les flacons, le frameto est vide, l’acide phosphorique entamé, l’huile de lin bouffée, par contre j’ai un peu de chance tout ces produits sont dans une caisse avec le fond étanche.
Il doit avoir l’estomac blindé.




Me voilà à Kéa, comme les tapettes il s’en méfie je me rabats sur le poison. Les appâts sont placés dans tout les endroits visités, ce matin il  en manque trois, je suis dans la bonne voie tant que les pastilles disparaissent il faut alimenter la bête  et lorsque il n’y a plus de prise de la pastille ce sera feu d’artifice, la victoire enfin contre le tyran ; ah ca ira.
Les pastilles on moins de succès ce matin il n’en manque que une, pas de trace de nouveaux dégâts.
J’en profite pour faire la vidange du moteur, l’huile usagée pompée est mise dans un bidon que je réserve d’une vidange sur l’autre, apparemment il n’est pas venu mettre son nez dans la réserve d’huile.
Ce n’est qu’apparent mon bidon vide fuit il me faut transférer l’huile usagée dans des bouteilles d’eau. Le bidon d’huile neuve est intact  et rejoint le moteur.
 Détail qui m’avait échappés ,les bouteilles d’eau distillée qui ne me servent à rien elles,elles sont intacts.
Pas de prise de pastille ce matin, que me reste t il à contrôler, dans un autre endroit j’ai un bidon avec du dégraissant pour les moteurs, il me l’a testé mais le liquide est resté il a percé trop haut ; transvasement dans de nouveaux récipients.
De découverte en découverte je continu ma progression vers le Nord.


Une halte à Néa Marmari repas chez Yannis qui me présente sa femme taverne le soir et départ le lendemain avec une bonne météo.
Très belle nav qui me laisse le temps d’aller saluer Pétros et Sèa à Halkoussis, le temps de boire une bière et de me faire masser  par la belle sœur, je repars pour Kalkis une place au quai devant les bureaux du port juste le temps de me faire inscrire pour le passage du pont.
A trois heure du matin le pont ouvre il y a affluence. Dehors du vent pas favorable, je jette l’ancre devant Néa Artaki et fini la nuit.
L’éolienne me réveille ca souffle. Petit dej et en route, ca pulse, vent et rafales pas très confortable, mais ca avance. Le vent arrive en fonction des reliefs  des moments rien 5 nds puis une baffe à 35 nds le bateau se couche.
Pour le moment j’ai du mal à garder une route stable puis le vent diminue vers Limini où tout à brûlé autour, pour moi qui avait prévu d’y faire halte je suis obligé de continuer le vent m’en interdit l’approche. Je fini la journée vent arrière à Loutra Adipsou une petite place dans le port.
Et là ; miracle à coté du chauffage une boule de poil qui me regarde tout recroquevillé. Un coup de rame sur le coin du nez et une expulsion de tennisman le rat quitte le navire dans une envolée, pour finir par flotter dans le port. Même pas de haine, un soulagement.
Bienvenue à bord.
La chose pourrait être dramatique.
Matins Bleus de par sa construction à toutes ses vannes au dessus du niveau de la flottaison, imaginons que les flexibles se soient trouvé en dessous je n’aurai pas eu besoin d’acheter des tapettes le rat se serait noyé quand le bateau aurait coulé. Il est vrai que normalement en cas d’absence les vannes sont fermées.
Moralité : avoir toujours des appâts en place et surveiller leur présence régulièrement.
C’est la première fois que cela m’arrive, mais c’est l’enfer surtout que la bestiole a été livrée à soi même pendant mon absence.
Plus qu’a oublier et retrouver le moral.
Hop un p’tit coup d’Ouzo, vive la vie.
Me voilà à Ormos Vady Melos nettoyant les je l’espère derniers dégâts de Gaspard.

Je m’offre une journée de récupération après les virements de bords successifs  d’hier après midi.