Une goelette

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grece, mer égée, Greece
A la retraite ,parti conquérir le monde ,me trouvant bien partout ,je ne crois pas en faire le tour.

mardi 31 octobre 2017

Si vous voulez vous fendre la gueule ,faîtes de la voile








Décalage horaire j’arrive à Oropos à la nuit avec mon bateau.
Une belle place cul au quai,le bateau est prêt pour l’accostage.






Je recule sans problème ,la passerelle réglée pour la hauteur du quai , sur le quai une voiture stationne . La passerelle devient un problème si je recule de trop je rentre dans la voiture avec..
Marche avant , la chaine devient moins rigide le bateau se déporte sous le vent et un hauban vient se coincer dans la passerelle du caïque voisin qui est en long. Je vais régler la chose en dégageant le hauban et là le drame.




En dégageant le hauban la passerelle me percute en pleine tête. Je crois transpirer je suis aveuglé, se n’est pas de la sueur mais du sang qui pisse abondament.
Il me faut reprendre et finir la manœuvre, je me mets au bout du quai ,amarre le bateau.
Je constate les dégâts sur mon minois.Une belle ouverture sur le crane qui ne me laisse aucun doute sur la nécessité de recoudre la chose,je désinfecte la plaie et m’enturbanne la tête, ca continu de saigner bizarre !! j’ai le nez qui servait de gouttière qui est esquinté aussi.



Mon sac à dos avec mon dossier médical,les papiers du bateau, un change au cas ou.
Direction le bureau des Coast guards.
Il fait nuit quand je pénètre dans leur bureau. Pas besoin de faire un dessin, ils comprennent la situation.
Appel d’une ambulance et en attendant l’arrivée de celle-ci décryptage des faits et de la situation. Le bateau est pris en compte.
En 10minutes les premiers secours sont là , le pansement est retiré la plaie nettoyée même diagnostique il faut recoudre .


Nouveau pansement et en route pour la suite un hôpital. Pendant le trajet complément de procédure  avec tout le questionnaire et les questions d’usages, Je vais bien ,j’ai pas perdu connaissance, j’arrive à écrire mon nom, j’ai des médicaments ,j’ai pas d’allergie etc….
Un hôpital dans la nuit proche d’Athènes. Une infirmière de garde, un coup de téléphone ,trois minutes après un docteur est là, palabre avec les ambulanciers pour être aux faits de la situation  , dés empaquetage  de mon crane . Même constat, autre coup de téléphone. Nettoyage de la plaie.




Arrivée des renforts deux femmes arrivent tout le monde est d’accord. Six personnes autour de moi.
Mise en position du champ de manœuvre, défrichage du cuir chevelu et couture.
L’ambulancier me demande si j’ai une assurance, je fouille dans ma poche et lui sort ma carte Européenne pendant que l’autre continu sa couture. La carte les amuse, il me la rend .
Mon nez est remué dans tout les sens non il n’est pas cassé.
Une ordonnance est remise à l’ambulancier qui me ramène à Oropos  arrêt à la pharmacie pour une piqure antitétanique faîte sur place et des antibiotiques.





Dernières recommandations de se que je dois faire. Pas boire d’alcool ,pas beaucoup manger, pas lire ,pas de télé , pas d’ordi. Comme je suis seul, appeler un ami qui dois me téléphoner régulièrement pour savoir si je vais bien .Yannis de Marmaris s’y colle .
En trois heures ,j’ai pu constater qu’avec peu de moyens ,j’ai été pris en charge par des gens performants qui se sont occupés de ma personne avant toutes considérations administrative.
Je remercie tout ces acteurs qui m’ont secouru.


La voile s'est épatant surtout pour le nez.


jeudi 19 octobre 2017

Vent d'ange et glou et glou





Il faut penser au retour vers l’hiver ; bien tanké et calé à Skopélos profitant du temps de fin de saison plutôt clément cette année. Je vadrouille entre le Nord et l’Ouest de l’ile en fonction des conditions de la météo.








Et puis le temps des châtaignes est arrivé, petite récolte je me ramasse les miettes laissées  par ceux qui sont plus matinaux que moi ou peut être les chèvres qui elles n’ont pas d’horaire.
Pour les noix ce sont les espèces  de corbeaux qui font la récolte, ils en cueillent une et la relâchent  en vol sur la route où elle vient se fracasser.







Les coings pourrissent par terre. La cueillette des olives commencent.
Pas très maritime mes constatations.












J’ai changé les tongs contre les chaussures de rando et en compagnie d’Andy et ses Amies nous arpentons les sentiers. Entre plages, balades, tavernes et parties de cartes endiablées il y a de quoi passer son temps.










J’ai même découvert un vigneron sur Skopélos et assisté au sous tirage du vin, pas trop de différence avec la France, le monde vinicole s’exprime avec un verre à la main, il faut goutter, regoutter pour être sûr, l’erreur n’est pas permise. Je m’applique dans mon verdict.











L’arrière saison a un goût un peu magique, faire parti des rares privilégiés encore présent  pour vivre se repliement de l’ile sur elle même.
L’hiver va venir çà s’est sûr, mais quand ?
Il va falloir que j’y aille. Bof. Peut être la semaine prochaine.




SUITE :
Ca y est j’y suis J’ai quitté Skopélos ,une belle navigation vers le Sud d’Eubée que j’interrompt à Kymi pour y laisser passer la queue du coup de vent ,accueilli par de fortes rafales qui ne facilite pas l’amarrage dans ce port récemment  bétonné avec des boudins de caoutchouc partout pour la joie des coques qui s’y frottent et des points d’amarrages espacés de 50 mètres. Enfin, j’ai fait le détour, je me colle entre deux boudins et vais porter mes amarres raboutées.
La nuit fut courte entrecoupée des manœuvres des chalutiers, gros bestiaux impressionnant de les voir ce coller au quai dominant de leur masse mes panneaux solaires, de vrais virtuoses de la mer.
A quatre heures du matin départ vers la suite le Cavo d’Oro. Décollage délicat du quai.
Dehors le vent est maniable, je suis sous grand voile seule, vent arrière, je préfère que de voir un génois se balader suivant les mouvements des vagues. L’allure est bonne.
Le Cavo d’ Oro m’arrive même pas besoin d’empanner, je suis pris par le courant et les rafales des hauteurs. Puis le calme arrive pour me retrouvé sans vent pour la fin du voyage.
La baie de Karisto passée, je retrouve le vent comme toujours dans ce passage, je vais mouiller sous les rafales à la tombée de la nuit.

Bonne nuit qui devient rapidement calme avec la tombée du vent .Je suis à 3 milles de Néa Marmari.