Une goelette

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grece, mer égée, Greece
A la retraite ,parti conquérir le monde ,me trouvant bien partout ,je ne crois pas en faire le tour.

samedi 28 mai 2011

Milos à Skopelos





Trois jours que je suis au mouillage au Sud de Milos, la couleur des falaises est toujours pareille c’est beau mais ca commence à manquer d’horizons nouveaux. J’ai eu de belles rafales l’ancre est bien piochée je n’ai pas bougé d’un poil ; de toutes façons je peux déraper il n’y a que Santorin ou la Crête pour m’arrêter ou un cargo de passage. Je ne suis pas trop inquiet de ce coté là,j’aurai le temps de réagir.


J’épluche les fichiers météo, sur les Gribs je peux tenter ma chance pour changer d’endroit pas le Nord mais l’Est vers Naxos.

Départ au petit matin (Neuf heure) vers mes illusions ,sorti de ma planque le vent est correct mais la mer un peu en désordre croisée avec des creux moyens deux mètres maxi .Pour arriver à tenir mon cap sur Naxos je suis obligé de mettre de la toile ,le bateau prend une allure pas très confortable à la gite ,je serre le vent c’est pas bon je ralenti et dérive .Il faut que je me rende à l’évidence pour Naxos c’est râpé ;un peu plus bas il y a Amorgos pourquoi pas.

A ce petit jeu je me retrouve après une nav épuisante à Ios.

Avec le souvenir d’avoir l’an passé avoir eu du mal à me mettre cul au quai .Il est interdit de mouiller dans la baie pour ne pas gêner le ferry je tente le coup dans un angle de la plage face au vent je pioche dans deux mètres d’eau et étale la chaine je n’ai pas fini que je me fais siffler par un coast guards qui m’invite par gestes à aller au port.


En fin de compte je me retrouve une vingtaine de milles plus au Sud avec mon entêtement.


Ios dans un environnement de boites de nuit toutes fermées, en pleine après midi rien d’étonnant ; la vie est calme une fois monté visiter la ville qui est beaucoup plus sympa en ce moment sans touriste qu’en saison. C’est les Cyclades bleu et blanc.

Un bateau convoyé vers la Turquie par un skipper Français et ses copains viennent rompre la monotonie .Bateau emballé dans du carton et plastique .Ils se sont fait chahuter depuis l’Italie et dans la nuit le bateau s’était couché .L’équipage est sympas on fait un repas à bord de Matins Bleus ils amènent la nourriture je fournis le liquide résultat la cave en cale sèche au final vers les quatre heures du matin.

Plus qu’à attendre du vent pour remonter, je suis tranquille pour une semaine il n’y en aura pas.

Distraction un film est entrain d’être tourné les acteurs se pèlent entre chaque scène ils sont obligés de reprendre leur place et dans l’attente j’ai pitié de les voir grelotter pour un film qui se passera en pleine chaleur.
Avec l’expérience de ma dernière nav je prends patience .Un des avantages de ne pas avoir de calendrier à tenir .Nouvelle illusion trompée par René qui m’informe que je suis attendu à Skiathos pour le Trois Juin. J’ai le temps mais il ne faut pas que je traine à la première occasion il ne me faut pas manquer le créneau qui arrive au bout d’une semaine du Sud pour 36 heures pas violent sur ma zone mais je peux en mettant un coup de moteur m’accrocher aux barbules du fichier Grib qui sont un peu plus haut et prometteuses.

Je fais mes formalités chez les coast guards .Sympas et pas cher. Départ avec le levé du jour pétole = moteur direction le Nord au bout de deux heures de nav un frisson de vent me fait gagner un petit nœud en mettant le génois seul .Je trouve un petit vent porteur après Dhespotico, le moteur est au repos jusqu’à Siros ou le vent me lâche complètement .Ca me permet de découvrir ce coté de l’ile qui est plein d’abris enfin par vent du Sud.

Grande émotion mon moulinet qui part le fil se dévide je sers le frein la bête doit être énorme toute la bobine se vide le bateau au ralenti je lutte centimètre par centimètre. La prise reste dans l’axe du bateau finalement après une demi heure d’un combat acharné je peux remonter à bord une superbe bâche en plastique, cette année j’aurai participé activement à la dépollution de la mer Egée entre les morceaux de filet et les bouts de plastique de tout genre.

Je progresse vers, Andros le vent revient de Sud Est en puissance, la nuit arrive. Sur la cote Nord d’Andros j’ai repéré sur la carte un endroit pour mouiller mais grand dilemme quand je zoome il y a un rocher qui disparait d’une carte à l’autre, par prudence je me détourne sur Gavrion avec sa baie pleine de vase aux fonds incertains ,Il y a de la place sur le quai je prépare le bateau et recule je suis parti de très loin finalement avec sa vitesse il devient manœuvrant malgré ce vent de travers ,sur le quai je passe mon crochet sur un anneau (crochet au bout d’une ancienne écoute que je fixe au bout de la gaffe ca me permet de pouvoir avoir un bout au quai en provisoire et de tenir le bateau) un type vient me prendre les aussières en moins de deux je suis pile poil même pas besoin de descendre à terre.

Dans la nuit il pleut au matin le temps est tout gris le vent du Sud froid je pars sans être descendu à terre. Un mille à faire face au vent le bateau a du mal à tailler la route dans la houle dès que je peux je met la trinquette qui l’aide puis au fur et à mesure que je contourne la pointe d’Andros je finis sous génois seul avec le vent en plein cul la vitesse est confortable pas trop rouleur ,le soleil revient.

C’est la route des cargos il y en a mais pas de problème .Direction la pointe Sud Est d’Evia elle est débordée par un ilot je choisis de passer entre c’est ma route, il y a du fond heureusement sur un quart de mille je me retrouve dans des déferlantes que je voyais de loin sans m’imaginer qu’elles étaient si grosses ca ne dure pas longtemps et derrière le calme plus de houle la mer est presque plate.

Choix pour moi, d’un coté Skiros que je ne connais pas ou Kimi sur Evia je suis en zone inconnue .Je laisse le choix au vent qui me laisse en plan entre les deux destinations possibles je choisi celle qui me semble la plus prometteuse vers Kimi ou j’arrive de nuit encore, je mouille au milieu du port dans la zone autorisée. Nuit paisible pas une vaguelette ne viendra troubler mon sommeil. Au réveil déception un port anciennement industriel sans charme sans envie de faire un tour à terre.

 

Quarante milles pour arriver à Skopélos avant ce soir après la météo se remet au Nord pour le moment pas de vent je traine un peu vers dix heure un petit frisson ride le port il ne m’en faut pas plus pour partir ,le petit frisson s’enhardi si bien que je n’ai plus besoin du moteur je suis au pré bon plein une allure qui change et que Matins bleus aime Génois, trinquette ,foc au milieu et gv le tout sur une mer plate que du bonheur avec 12 nœuds de vent. Au passage je peux admirer la cote Est d’Evia Un désert avec des falaises qui descendent direct dans la mer ; très joli ! Mais pas praticable par vent du Nord.

Le vent forcis et m’oblige à réduire, je suis à quinze milles de Skopélos la visibilité n’est pas bonne rien devant il me faut attendre d’être très proche pour voir ma destination .Eole fait des caprices il me lâche pour revenir aussitôt de l’autre coté pour un bref moment le temps de changer d’amure et revirer proche du but. Je suis au niveau de Panormos je finis au moteur vers Klima. Le micro port est presque plein 4 bateaux déjà d’installés, je retrouve ma place d’il y a deux ans maintenant. Andy arrive, les retrouvailles, je deviens bucheron elle a du bois à ranger pour cette hiver.


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