Une goelette

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grece, mer égée, Greece
A la retraite ,parti conquérir le monde ,me trouvant bien partout ,je ne crois pas en faire le tour.

dimanche 12 octobre 2014

Transhumance


Transhumance.

En route pour l’hiver, prêt pour le départ  dans le port de Skopélos. Rien ne me retient, la météo me donne le feu vert du Nord pour trois jours.

De savants calculs  m’offrent le choix pour ma route, halte à Kimi sur Evia ou Skiros si j’ai tiré trop à gauche. Ca c’est la théorie.

Maintenant la réalité ;

14heure l’heure choisie pour partir manque de chance un bateau de tourisme vient se mettre devant moi, impossible de m’écarter du quai avec le vent qui m’y plaque.

16heure il s’en va moi aussi ; sortie du port je range tout le matériel, direction le large au moteur face au vent . La grand voile hissée je peux profiter du vent, l’angle est un peu juste pour le génois.

Finalement je suis sous voiles ! Pour peut de temps sous Allonissos  pétole= moteur. Egal  ₳℮₪∏⌂ Grr…… !!!.

Le vent revient doucement, j’étale devant mes savants calculs ,bon la réalité n’est pas comme je l’aurai cru pourtant les fichiers météos sont toujours d’accords pour me dire qu’il y a du vent où il n’y en pas ,je suis quand même bien placé pour le savoir ,moi j’y suis ?

Une route zigzagotromique s’en suis, je ne sais plus où je dois aller , je suis têtu je m’en tiens à la première version.

Finalement, après avoir tout affalé je me retrouve avec un petit vent arrière que j’aide avec le génois seul. Je n’avance pas glorieux mais j’avance.

Je vise Kimi, solution la plus sage pour attendre dans un port le bon vouloir des éléments.

Mais plus je me rapproche d’Evia  plus le vent se fait présent. He oui 5 nd  s’est pas mal.

Je laisse Kimi derrière moi, he oui 6.5nd c’est bien sous génois seul.

De savants calculs me font espérer une arrivée vers Gavrion 12 heure demain, aller je suis en pleine   forme.

Il faut que je revois mes savants calculs parce que maintenant à l’allure où je vais-je risque d’ arriver pour le petit déjeuner. 8 nœuds et plus c’est grisant bien que stressant . Le bateau part sur les vagues avec l’intention de rattraper  la précédente, le pilote s’en sort bien ,j’essaye de barrer  je peux tenir un quart d’heure après je suis en compote. La barre est très dure dans les départs au surf.

35 nœuds de vent apparent plus la vitesse  je suis dans plus de 40nds ; réduire la toile il me faut réduire, difficile . Il me faut lofer pour me trouver légèrement  de travers, mais là le bateau se couche. Je continu sous génois les savants météorologues  dans leurs savants calculs ont écrit que ca va baisser ; je leurs fais confiance.

Arrivée à Kafireas pointe au Sud Est d’Evia il me faut obligatoirement lofer. Je reste sur ma route il y a un gros porte container qui me double et n’en fini pas il est lent, mais non s’est moi qui suis rapide aujourd’hui. Finalement je commence à lofer, le génois en profite pour se déchirer je l’enroule et me retrouve comme un couillon avec une loque qui pendouille . Il me faut aller à l’avant pour neutraliser les écoutes et saucissonner le tout. Même pas peur, je suis attaché  depuis le début de la nuit quand même » sérieux ».

Reste plus qu’à continuer sous trinquette, je perd un  nœud en vitesse .

Encore de savants calculs germent dans  mon petit pois de cerveau : à ma gauche Gavrion le port sur Andros , à ma droite Néa marmaris et sa boucherie taverne n’écoutant que mon instinct pas besoin de faire un dessin la taverne à gagnée.

Je  me rapproche d’Evia avec ses rafales , je ne suis que sous trinquette se qui n’empêche que le bateau se couche dans les surventes . Avec la nuit que je viens de passer j’ai eu le temps de m’y habituer. Je passe sous Nissos Mandhili ,grand calme d’un seul coup, pétole .

Réjouissance de courte durée le vent revient de face  pas violent mais maintenant je suis au pré.

Je hisse la grand voile avec la trinquette ca ne me fait pas avancer vite.

Tiens les trois voiliers devant viennent de se ramasser une claque , effectivement à la sortie de la baie de Karisto ca écume. Prudent je me prends un ris, j’arrive dans la zone.

Paf une claque il y a une ligne . Le bateau se couche ,je me lève et je prends  trois ris  même comme ca impossible de faire ma route .Adieu côtelettes ,adieu boucherie ,adieu taverne .Direction le mouillage de Nissos Megalo je connais il y a quelques années j’y étais reste trois jours bloqués.

Jamais sur Matins Bleus je n’ai reçu de paquet de mer que dans cette petite traversée la mer était fumante .

Finalement j’arrive dans l’havre de paix souhaité. Les rafales sont là ; je mouille avec 35 nœuds de vent dans 2m d’eau de toutes façons le vent ne va pas tourner et me retrouve bloqué après avoir lâché 50m de chaine. Ca tient.

En repère l’arche dans mon travers. Ca piaule le bateau est comme un chien fou au bout d’une chaine. Je ne peux pas rester là.

Issue de sortie ; Kéa au vent arrière, Porto Rafti  au travers .

Les votes vont pour Porto Rafti.

Maintenant il me faut remonter l’ancre, pas facile . La tension sur la chaine est extrême.

J’avance au moteur dans la direction de l’ancre et avec la télécommande je remonte dix mètres par dix mètres à chaque fois il me faut aller à l’avant pour étaler la chaine dans la baille à mouillage . finalement le bateau est libre ,il se met travers au vent et dérive très lentement vers le large très calmement.

Deux heures après sous trinquette seul me voilà à Porto Rafti.

En plein décalage horaire je me fait une petite nuit de sommeil il est 16h, profitant de mon réveil à 3 heure du matin  j’affale le reste  de génois .

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