Une goelette

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grece, mer égée, Greece
A la retraite ,parti conquérir le monde ,me trouvant bien partout ,je ne crois pas en faire le tour.

mardi 4 mai 2010

ouranopolis


Sikias à Ouranopolis

J'y suis ,j'y reste parce que je ne peux pas faire autrement , j'attends une bonne météo et le rétablissement de mon genou que je me suis tordu à courir dans la garrigue. Petite balade sur la route pour voir si il tient le coup .Il me semble OK bon pour le service mais à ménager .Si je dois partir ,il faut que je sois prudent et opérant. Pour le bateau c'est l'abri idéale je me suis trouvé une place en bout de jeté avec pendilles .

Hormis ce confort rien .Au bout de deux jours teste du genou grand traiking marche dans la montagne derrière, surement un région victime d'incendie les sapins sont tout neufs et bien alignés. Le genou va. Il est bon pour le service . J'en ai marre de ce trou .Demain je décolle . Après étude de la météo il faut que je me tire un bord très au large pour passer le cap Psevdhokavos (comme ca se prononce).

Très au large le lendemain il y a des creux de 4 à 5 mètres du surement au coup de vent qui sévit à l'Est et malgré mes efforts je suis obligé de rebrousser chemin devant les bords désastreux que je fais de plus au retour en relisant le guide je tombe sur un passage où dans ses conditions un courant qui existe se renforce ,environ de deux nœuds portant à l'ouest. Phénomène naturel déversoir de la mer Noire ,il faut que je regarde combien il y a de jus dans le détroit des Dardanelles .

Je retrouve mes pendilles pour une nouvelle nuit , la nav de la journée m'a marqué je me couche les muscles courbaturés ,une bonne séance de musculation cette journée.

Au réveil petit déj' et hop en route je lâche mes pendilles les mets bien sur le quai prêtent à l'emploi. Au cas ou. Dehors un petit vent comme la veille qui m'oblige à tirer un long bord les creux sont partis les virements laborieux pour finir par passer le cap machin chose au moteur et passer surtout les récifs que l'on voit qu'en arrivant dessus .Après c'est du gâteau enfin ca devrait en être sauf que le vent il est pour t'empêcher d'arriver vers le mont Athos ,le bateau se balade au gré des risées et des vagues avec des variations de cap qui font couiner l'alarme du pilote dés que je le met.

Je suis dans la partie du voyage où il y a très peu d'abris surs. Pour la soirée je me retrouve dans une petite baie Sikias qui ressemble à Ploumanac'h' en Bretagne avec des rochers arrondis dans les même couleurs, sauf qu'au lieu des Sept Iles il y à le mont Athos. Et du vent qui devrait rentrer dans mon mouillage cette nuit. Inchalla.

Le vent il n'est pas rentré cette nuit , il n'a pas eu le temps ,c'est la houle qui est venue me bercer sur le coup des deux heures du matin, coup d'œil dehors ,le mouillage tient ,la lune éclaire la scène. Pour dormir il faut en vouloir.

Quelle région ? de la houle d'enfer pour quinze nœuds de vent. Le petit déj est vite pris ,le reste de saucisse et de purée de la veille et en route .J'ose plus faire de pronostiques pour le but d'arrivée ,je vais encore perdre. Je veux me trouver un abri dans cette baie de Singitikos , pour le choix c'est restreint derrière l'ile Dhiaporos qui me semble la meilleur solution ou du coté opposé vers Ammouliani.

De toutes façons pour le moment je n'ai pas le choix le vent est Nord il faut que j'aille vers Athos ce qui n'est pas pour me déplaire puisque je suis venu pour lui. Le bord est bon six sept nœuds au pré ,au milieu plus de vagues et vent régulier, je commence à voir les monastères en face de moi .A quatre milles du bord je commence à me prendre des rafales qui font blanchir la mer ,échaudé par les souvenirs je vire, prudent. Le nouveau bord est pas trop mal sauf que comme d'habitude le vent me lâche en plein milieu du golfe ,la petite risée qui persiste me porte vers Ammouliani.

Mouillage en face de l'ile sur le continent vers le débarcadère des ferrys de l'ile, la cote est basse le vent doit venir de terre je n'aurai pas de rafales je l'espère. Nuit paisible le vent n'est pas venu ,repos complet . Je suis à trois mille de Ouranopolis la ville du ciel entrée obligatoire pour le mont Athos.

Plus qu'a y aller. Sauf que je commence la journée avec mon ancre accrochée ,pas d'orin en face d'une plage dans du sable pas de risques ;he bien si.

Et la suée commence. L'ancre remonte avec du mal jusqu'au repère des cinq mètres ,je devine une espèce de forme avec des cordage qui sont surement ceux d'un coffre j'arrive à en attraper un avec le grappin de l'annexe et en remonter un boucle presque en surface, je met l'annexe à l'eau et avec un cordage je ceinture cette boucle ,je remonte à bord met en tension la boucle récupère le grappin et fait descendre l'ancre, la chaine descend mais l'ancre reste accrochée dans le paquet. Retour dans l'annexe regrappin autre boucle ,la tête dans l'eau avec le masque je vois le spectacle ca ressemble à un morceau de barque avec des cordages gros comme le bras le tout est relié par un cordage qui va vers la plage. Retour à bord récupération de la deuxième boucle. Et j'avance le bateau dans la direction de la plage. Dans cinq mètres d'eau le tas est plus visible mais ca ne change pas grand chose à mon histoire. Le paquet est presque à deux mètres mais l'ancre est vraiment coincée dedans, j'essaye de lui faire faire demi tour avec un collier de chaine mais rien ne se passe.

Enfin mes sauveurs arrivent deux plongeurs en apnée qui partent à la chasse arrivent ils m'ont vu me démener. Ils plongent, me font soulever le paquet avancer reposer le paquet à chaque fois ils me remontent des morceaux du paquet , du cordage de cinq centimètres qui devait appartenir aux ferrys voisins après bien des efforts je suis libéré, l'ancre est à poste, sur le pont les morceaux de cordages récupérés. Merci aux apnéistes qui repartent avec bouteilles.

Ouranopolis, mouillage prudent dans quatre mètres je vois l'ancre , débarquement, mise aux containers mes prises du matin. Bureau des Pèlerins. Pas possible d'aller sur le mont Athos , pas possible de débarquer ,juste la possibilité de longer la rive à cinq cents mètres minimum .Voilà pour moi le programme ,je m'y attendais je connaissais les formalités qui sont très strictes .

On peut sans être Orthodoxe visiter les monastères et circuler librement dans la limite de dix personnes par jour avec un laisser passer délivré par un bureau de Thessalonique ,après accord se présenter le jour dit à Ouranopolis prendre son laisser passer et embarquer dans le bateau qui mène à Daphni ;le point de départ du séjour qui est d'une durée de cinq jours .Après faire son circuit pour pouvoir être accueilli dans les monastères . Pour les formalités environ six mois ,un peu moins en hiver .

Pour les Orthodoxes la limite est de cent personnes par jour.

 

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