Agropolis à Katakolon

Agropilis à Katakolon. http://picasaweb.google.fr/bonazphilippe

Demain c'est aujourd'hui le départ à lieu de bonne heure (dix heure) .Adieu aux voisins « les mers sont petites on ce reverra » Je préfère ce genre d'adieu sans promesses .Si on ne se revoie pas on peut penser aux moments partagés.

Donc je largue les amarres et sort de la rade d'Agropoli. J'espére un peu de vent au prés mais il est très léger je continu au moteur avec les voiles hissées en fabriquant mon vent.

Au bout de deux heures je me retrouve sur un autre cap le vent n'a pas tourné s'est le pilote qui me fait des siennes ; je me remet sur la route à nouveau le pilote m'affiche « Off course » ;problèmes ?.

J'affale tout ,j'arrête le moteur et j'ausculte le pilote pas de problèmes apparents il y a de l'huile ;je purge au cas ou il y aurai de l'air . Tout est bons ; je teste en lui donnant des caps différent le moteur tourne mais le vérin ne bouge pas . Ok j'ai compris , la panne qui n'arrive jamais comme ils disent chez Lecombe and schimth se reproduit pour la seconde fois.

Il me faut démonter le vérin . Je pense que faire demi tour et faire ca au calme dans le port est la meilleur solution.

Direction Agropoli ,les voisins vont être surpris de me revoir de si tôt.

Coup de clef pour relancer le moteur ;rien ! pas de lumière au voyant ,pas de bruit au lanceur ,les cinq batteries en ligne rien de rien ! C'est le plan catastrophe .Pas de pilote ca je peux m'en passer , pas de vent pour aller où je veux ; pas de jus pour lancer le moteur.

Le cerveau tourne à au moins plus que deux à l'heure pour trouver la solution , pour le moment je suis au large de tout les dangers et tranquille de se coté pour un bout de temps je fais du sur place.

Je regarde si un fil ne serait pas débranché (c'est arrivé il y a une quinzaine de jours) non rien !

Idée !!! je me déguise en voleur de mobylettes ,avec un fil électrique j'ausculte le démarreur ,le lanceur trouve les bons câbles un petit coup de fil ! he hop le moteur est lancé !

Bravo ,Mac Geyveur ??.J'aurai pu le faire avec un trombone comme lui ,mais je suis mieux équipé .

Enfin disons simplement que je suis soulagé.

Retour au port ma place est libre j'y retourne « qu'est ce qui se passe » « mon pilote fait des siennes « .

Comme je connais pour l'avoir réparée une fois la panne.Een une heure la réparation est faite . La goupille de l'axe du moteur de la pompe est en miette . J'en avais deux d'avance maintenant il ne m'en reste qu'une.

Je mange et je repars .Moteur ,moteur.

Mon programme était de venir faire un mouillage dans la baie de l'épave sur Zakintos puis de continuer ma route soit sur Lagagna au bout de Zakintos où les tortues viennent pondre ou Katakolon sur le Péloponése.

Avec le décalage je me pointe à la baie de l'épave le soir juste avant la nuit il y a un bateau au mouillage . Comme j'étais venu quelques temps avant j'avais repéré l'endroit . Je mouille dans dix métres d'eau ,l'ancre croche bien et mets trente métres de chaine. En dehors de la baie il y a un peu de houle ici le calme plat .

Après manger un petit Ouzo pour admirer le calme ,pas de banc public ni de voiture, le silence troublé par le rire des voisins Italiens. Le bien être.

Je dors comme un bien heureux jusqu'à une heure du matin ,je suis réveillé par les mouvements du bateau et le bruit des rafales de vent . Rien de bien méchant mais à surveiller d'autant qu'au loin il y a des éclaires et un orage .

Je me recouche ,pas pour longtemps la pluie arrive grosse giboulée avec du vent. Je me mets en veille dans la descente surveillant les mouvement du bateau et les parois de la crique j'essaie de voir avec le projecteur si j'ai bougé ;apparemment avec les repères que j'ai non .

Je surveille la girouette qui me donne la force des rafales , il y a des moments j'ai l'impression que l'éolienne va s'envoler et le répétiteur me donne des cinq nœuds de vent à d'autre l'éolienne ne tourne pas le répétiteur me donne des vingt cinq nœuds de vent. Enfin pour dire que je ne suis pas très à l'aise. Puis je m'habitue le bateau reste dans sa zone sans dériver l'ancre doit tirer mais elle a bien piochée.

J'aimerai bien que ca s'arrête le bateau est dans une machine à laver le vent vient de tout les cotés le bateau Italien est dans la même situation normalement on devrait être toujours dans le même sens mais lui doit recevoir des vents différents on bouge chaque un de son coté.

Il y a des moments de calme . Ouf s'est fini et bien non ca repart de plus belle .

A un moment dans une rafale ma chaine se dévide ,je fonce à l'avant du bateau ,au passage je vois quarante cinq nœuds de vent sur le répétiteur. La chaine est toujours sur le guindeau par contre le bout avec le crochet qui assure le mouillage n'est plus en place est à lâcher .j'essaye de soulager le guindeau nouvelle survente qui me reprend encore de la chaine faisant tourner le barbotin en charge.

Un calme ,j'arrive en lâchant encore de la chaine à la mettre au taquet. Je tire sur le bout qui devait me tenir la chaine le crochet en inox est en ligne droite .

Si j'avais su je serais resté à Agropoli faire la sieste. De rafales en frissons l'orage passe ca se calme .

Il est trois heure du matin.

Sept heure ,un bruit de moteur et de chaine je saute de ma couchette ;Ce n'est que les Italiens qui s'en vont. Il fait jour sous les nuages.

Huit heure , premier bateau de touriste qui rentre dans la baie. Une demi heure de solitude dans ce site unique pour une nuit à serrer les fesses .

Petit dèj. Moteur est en avant . Ca s'est comme ca que je l'aurai voulu. Petit déj Ok,moteur Ok mais pour remonter l'ancre le guindeau est en rideau il mouline dans le vide.

Je lance un appel à mon neurone pour trouver le moyen de remonter la chaine.

Avec tout se qui est parti dans la nuit j'en est bien pour deux jours en utilisant la bringuebale maillon par maillon . j'essaye à la force des mains mais je ne peux en remonter qu'une dizaine de mètres en me mettant le dos en compote. Le neurone me donne une idée ,un bout passé dans un maillon et je tourne au winch petit à petit la chaine s'étale sur le pont tout le trois mètres je l'assure et reprend mon bout pour le refixer dans un maillon prés du davier lorsque qu'il me reste dix mètres je prend le large car la plage n'est pas loin . Je finis par remonter le restant en sortant de la baie avec quinze nœuds de vent.

La météo a prévu du Sud le vent est au Nord Est. Le programme que j'avais établi tombe à l'eau . Je voulais remonter au Nord de l'ile pour faire un bord de travers sur Kilini .Je fais le contraire je descent la cote Ouest de l'ile à un mille des falaises suivant la hauteur de celles-ci j'ai plus ou moins de vent.

Arrivé au Sud de l'ile après un bon bord Il va falloir batailler pour remonter le vent .Je prend un peu de large pour tirer mon bord ,le vent tourne petit à petit je suis sur un cap qui me convient je me laisse porter .Aprés un coup d'œil sur la carte en faisant un prés bon plein je suis sur la route de Katakolon qui devient le point de chute le plus proche. Le vent est là en trois heures je suis devant le port abrité derrière le cap du même nom.

Le port est équipé en terminal de paquebots de croisières ;deux grands quais avec remorqueurs en attente et un quai pour les bateaux de passage.

Dans l'entrée un panneau avec le canal VHF pour la marina ,je vais voir de plus prés .Il faut se mettre cul au quai en mouillant l'ancre.

Avec mon problème de guindeau l'idéal est de me mettre le long d'un quai , sur le guide je vois la possibilité à un endroit au bout du quai des paquebots sous un gros chalutier.

Je me prépare pour accoster ,je suis dans la phase final qu'une voiture de flics arrive ,le garde cote me cris du Grecque que j'ai pas trop de mal à comprendre .

Ok , je vais voir plus loin si j'y suis.Au milieu du port la radio qui me demande d'entrer en contact avec la marina canal 12. Comme je ne vais rien comprendre de ce qu'il vont me dirent je ne serais pas plus avancé . Comment dire que je ne peux pas mouiller .

J'avance vers les gars entrain de gesticuler sur le quai , il m'indique de me mettre à un endroit où il est écrit « no morring » et moi je suis entrain de lui dire « no morring  my guindeau is broken ».

Enfin un anglais fait la traduction ,si je peux entrer dans la place et me mettre le long du quai .

La place est étroite , le vent favorable pour me pousser éventuellement sur le quai .Je fais la manœuvre est vient me coller sur le quai à mon grand soulagement.

Explications ,traduction par l'anglais, présentations .Demain il faut que j'ai réparer parce que je prends la place de cinq bateaux et qu'il me fait un prix. Ou si j'ai pas réparé de changer de place pour aller me mettre au bout du quai vers les bateaux de pêches .

Monsieur Léonis m'annonce le tarif dix Euros par jours pas trop excessif avec eau et électricité .

Le jour n'est pas encore levé que le port est en activité .Je jette un coup d'œil ,un immense paquebot est entrain d'accoster les remorqueurs tournent autour .Il est plus gros que le village . Sur le parking une trentaine d'autocars se mettent en route pour aller chercher les passagers .

A sept heure je suis en ville pour le pain dans les rues tout les magasins sont ouverts que des souvenirs et bijouteries avec déjà des clients descendus du bateau ; les cars repassent avec leur cargaison un écriteau dans chaque bus pour la nationalité des passagers et le lieu de visite .

Difficile d'acheter un kilo de patates mais je pense qu'un kilo de diamant c'est plus facile ,j'ai pas essayé .

Retour au bateau ,démontage du guindeau je suis impuissant pour ouvrir la flasque les vis sont bouffées par l'électrolyse.

Léonis me demande de changer de place . Je lui explique mon problème ,il me présente Yanis le mécano du coin je sors le guindeau et vais dans son dépôt oir . Il trouve la solution après des essais infructueux , en soudant sur les vis inox un écrou la chaleur et la prise meilleurs ont raison des vis .

A l'intérieur le pignon en bronze est râpé . Yanis fouille dans son tas de guindeau mais il ne trouve pas la solution .Il est onze heure il téléphone , il me fait comprendre que le concessionnaire regarde si il a la piéce en stock ,cinq minutes après coup de fil .La piéce est partie du Pirée et sera la demain.

Il me dit le prix je suis d'accord .

Vers onze heures le lendemain au moment ou je m'apprêtais à aller le voir ,il arrive avec son paquet la piéce n'est pas la bonne.

On est Samedi me voila bloqué pour plusieur jours il ne peut recommander que Lundi plus une journée pour que la piéce arrive au mieux Mardi je serais dépanné . Si ,si si ils ont la piéce.

Ca me laisse la journée pour faire le ménage des fonds avec l'aspirateur pour aller dans les coins et jour de grande lessive profitons du 220V.

Mister Léonis vient me voir je lui raconte mes miséres, on va boire un coup de beaujolais Grecque en regardant le match de basket.Soit qu'il parle Français ou alors je fais des progrès en Anglais ; on discute, anciens officier de la marine sur des yachts il a visité le monde maintenant il fini sa carrière comme responsable du port ,il lui reste encore deux mois à faire et c'est la retraite.

En fin de compte le dialogue s'installe entre Léonis,Yanis et d'autre dont un Suisse qui me donne des tuyaux si je veux hiverner en Gréce.

Ce matin j'ai fait la connaissance d'un Italien qui parle le Français on à discuté sur un banc pendant une petite heure le suisse et venu nous rejoindre. La pluie nous a séparrée.

Je vais faire de l'internet sous les eucalyptus comme le Suisse me la conseillé en traversant la rue je tombe sur Léonis qui me propose de visiter le coin . Il m'emmène voir le point de vue du bout du cap et à une plage privée où normalement il y a des vedettes et des belles filles Mais là rien les vedettes et les starlettes çà ne sort que par beau temps .

Retour sous les eucalyptus ,il y a un mariage dans l'église. Le spot du Suisse est bon .