Une goelette

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grece, mer égée, Greece
A la retraite ,parti conquérir le monde ,me trouvant bien partout ,je ne crois pas en faire le tour.

lundi 11 janvier 2010

Levkas à Itaque


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Levkas à Itaque
Levkas c'est une ile ,c'est une ville pas très loin de Préveza .Il faut encore contourner des hauts fonds pour si rendre . Destination idéale pour y aller faire une vidange du moteur.
Pour y accéder il faut passer par le canal de Levkas et franchir le pont qui ouvre à heure ronde sauf de 12 à 14 heure. Bien sur j'arrive pour midi pétante. Et j'attend en faisant des ronds l'heure ronde passe jusque à ce qu' un pêcheur me fasse signe que la prochaine ouverture serait à deux heure. Je ne veux pas accoster sur le quai à moitié écroulé , je mouille dans l'entrée du canal montrant l'exemple à ceux qui arrivent.
En attendant je mange et je fais ma popote pour le soir .je suis tellement occupé à éplucher les légumes que je ne fais pas attention à l'heure .Un gros bateau passe à coté en provoquant des remous je regarde ,le pont est ouvert je suis le seul encore dans l'entrée .
Je saute sur le moteur en avant je remonte l'ancre vite fait et roule .Quand je passe le pont se referme derrière moi.de toute façon il y avait encore des heures rondes après.
Le canal est taillé dans les hauts fonds et Levkas n'est une ile que par ce canal.
Au bout d'un kilomètre je me retrouve devant une marina grand centre de louage de bateau .La marina je n'y vais pas elle ressemble à port Camargue. Toute la ville est neuve elle a été détruite en 1953 par un tremblement de terre comme toute la région.
Ici ils ont reconstruit en tôles ondulées à l'époque (1953) si bien que maintenant ils refont du neuf les tôles sont rouillées.
Donc le charme du neuf.
Je mouille devant la marina comme beaucoup d'autres à cinquante mètres du quai.
Un tour en ville pour acheter de l'huile, pas besoin de pain .
Rien de bien attrayant dans n'importe quel sens sinon le vat et vient des bateaux de location qui retrouvent leur base.
Après une nuit paisible rien ne me retient je continus ma route par le canal . je retrouve la pleine mer et taille la route vers Nidri.sur Levkas.
C'est pas mieux grand centre touristique avec pour voisine l'ile de Scorpios qui appartenait à Onasis de beaux points de vue entre les parachutes tirés par des hors bords et des matelas qui sautent en l'air. Je savais pas ,j'aurais pas du venir ,j'ai pas de plan de secours, tans pis profitons.
Deux trois courses pour prévoir une fuite rapide de l'endroit qui pourtant en faisant abstraction des amusements nautiques ne manque pas de charme.
Vent ou pas vent je me casse demain.
Bon faut y aller le léger courant d'air me pousse chez Onasis je passe entre ses deux iles le coin est beau il avait bien choisi. Maintenant on paye la rançon de la gloire comme à SansTrod'Peze.
Scorpios passée le vent se tire ailleurs plus rien j'ai l'habitude s'est l'heure de la renverse ; il va revenir de l'autre coté ,j'attend il fait chaud, je me baigne les voiles sont prétes rien ne les fait bouger ,j'attend ,j'attendrais son retour.
Enfin un petit frisson, je me prépare ,s'est long puis ca vient pas dans la bonne direction mais j'avance et petit à petit le cap s'améliore le vent monte un peu .
Devant moi le continent avec une montagne toute pelée les voiliers qui sont sous elle semblent avancer j'y arrive tout doucement effectivement j'ai plus d'air. Avec en plus le son du tonnerre .
Mon point de chute prévu est après la pointe que forme cette montagne .j'y arrive de plus en plus vite que maintenant il faut que je réduise la toile un comble . Vingt nœuds de vent .
Je passe cette pointe et me retrouve devant un cirque la montagne est en fait une dentelle derrière elle une grande plaine accidentée et le village où je dois faire halte Mitika Les orages sont encore dans les montagnes je vois le point de chute des éclaires je compte vingt kilomètres . J'ai le vent qui les pousse au loin.


Le village est en dehors des circuits touristique rien que son approche est magnifique ,malgré le vent je fait un détour photo pour l'église








et longe la ville qui est construite sur la plage avec des maisons très typées 










un pêcheur dans sa barque me fait signe qu'il veut être pris en photo je m'exécute la photo est magnifique.
J'arrive prêt du port et mouille comme d'hab' devant la plage à deux pas. Il y a du vent mais la mer est plate.
J'irai à terre demain .
La ville est le centre du tremblement de terre ,les maisons sur la plage n'ont pas trop soufferts elles sont sur du sol argileux, le reste est neuf de cinquante ans .
Par contre les habitants sont d'origine que des vieux sympathiques .
Mon tour est vite fait les commerces ne sont pas très bien approvisionnés .
Je profite du vent entre les iles et le continent en direction d'Astakos.
J'ai une quinzaine de milles à faire ,je parts avec le vent de midi. Le départ est rapide il y a le vent qui est à l'heure et qui commence à me lâcher des que je m'engage entre les Iles de Kalamos et Kastos.Je me suis fait prendre au piège de vouloir régater avec un autre bateau qui fait la même route que moi et on se retrouve dans la pétole chacun d'un coté du chenal entrain de tâter l'air et de tirer des bords au final il me largue prenant le vent avant moi .


Enfin j'arrive à me sortir du passage et me retrouve avec quinze nœuds de vent au prés à cent mètres des rochers de Kastos du Sud Ouest. La pointe parée je n'ai plus qu'à abattre et filer vers Dragonera et Astakos Prés de Dragonera je retrouve le vent de midi il me faut virer et revirer encore après être passé l'ile pour repartir comme une fusée vers mon arrivée à Astakos plein vent arrière avec le vent du soir.
Je mouille devant la plage qui touche le port ,le vent me met le cul au brise lame j'ai plus qu'a porter une aussière dessus pour être tranquille .D'autre bateaux viennent me rejoindre . La ville est calme peu de touristes la nuit est paisible.
Route vers Itaque grande navigation .
Je parts pas trop tard d'Astako je prendrai le vent quand il se présentera et aviserai sans çà moteur ! Voilà ma décision.
Un peu de vent me fait sortir de la baie je passe les ilôts qui la ferment sans trop de peine ,au passage je peu admirer le gâchis européen une baie complète a été aménagée en chantier de démolition de bateaux des quais immenses avec des grues des citernes ,hangars gigantesques et pas âmes qui vivent un désert tout neuf qui n'a jamais servi .(la baie de Plati Yiali)
Le vent est agréable WNW dix quinze nœuds constant je n'ai plus à attendre qu'il tourne un peu pour pouvoir monter sur Itaque.
Il le fait mais prend son temps aujourd'hui , enfin j'ai Itaque en point de mire dans l'étrave ,il me faut encore une vingtaine de degrés pour être sur la bonne route ,çà vient en force .Obliger de réduire ,je fonce sur mon objectif . A deux milles d'Itaque j'entre comme dans un mur de pétole plus rien instantanément et devant c'est plat. Moteur pour finir un belle journée de voile.
J'arrive dans le mouillage que j'avais prévu avec la nuit ; il y a des bateaux qui ont un bout à terre je tourne pour me trouver un trou partout les fonds son important , je fais un essai entre deux bateaux dans dix mètres d'eau le bruit de la chaine fait sortir un occupant qui me fait comprendre que je suis entrain de mouiller sur sa chaine . Pour éviter les problèmes et ne sentant pas la manœuvre en solo de mouiller et porter un bout à terre dans la foulée , je remonte mon ancre et parts . Deuxiéme crique occupée ! Je prend la direction du port de Vathi la capiltale.
Le vent est revenu soufflant dans le port je trouve un endroit libre en plein milieu et je mouille j'assure en mettant un maximum de chaîne le bateau ne bouge pas j'ai en repére la vedette des gardes cote ma voisine et la terrasse d'une taverna . Le vent se calme dans la nuit aussi vite qu'il est venu.
Au matin les quai se vide des bateaux de passage ,me laissant la place pour une manœuvre de marche arriére , je mouille et fait mon accostage sans difficulté d'autant que des voisins me prennent mes aussières .
Un petite virée , la ville est sympathique, tout est sur le port. Le site est magnifique fermé par des montagnes qui canalisent le vent.
A visiter il n'y a rien pareil que sur les autres iles 1953 n'a rien laissé même pas un tas de cailloux à croire qu'Omére a tout inventé.
Sieste sous le taud à l'ombre ,agréable un peu d'air ventile.
L'air ventile si bien que tout le monde est obligé de quitter le quai les bateaux commencent à ce mettre en biais Il faut partir.
Je commence à remonter mon ancre avec la télécommande en aidant le guideau avec le moteur je me dégage du bateau voisin en faisant exploser le parbatage acheté en Tunisie .
Et là la merde commence . la chaine ne veut plus monter ,il me faut quitter la barre et mon bip ,je cours à l'avant la chaine est coincé par la manille qui joint les deux bouts ,pendant ce temps le bateau recule avec le vent , je fonce à la barre en avant je dégage le bateau retourne à l'avant dégage la manille avec bien du mal, retour à l'arrière pour re dégager le bateau Je gueule aux allemands qui attendent mon départ que si eux peuvent sortir qu'ils y aillent comme çà je pourrai régler mon problème sans être obliger de me dégager d'eux en permanence ; au bout d'un temps ils finissent par comprendre que j'ai des ennuis et enfin se décident à bouger, je reste aux commandes le temps de leur manœuvre ,ils prennent leur temps enfin eux parti il n'y à plus personne derrière moi qui me gène. Le guindeau ne marche plus après une recherche je trouve le disjoncteur sauté je remet en route mais il saute presque à chaque fois trop chaud j'attend l'ancre est toujours au fond je suis à dix mètres du quai remonter l'ancre à la main impossible de plus seul et avec le vent j'aurai jamais le temps de sortir. J'ai l'idée d'intervertir les relais ,Il me faut dégager la soute à voile dévisser le contre plaqué qui cache la baille ou se trouve les commandes ; enfin je fais ma petite manipulation électrique .Miracle ! ca marche je me dégage.
Je fais cinquante mètres et remouille. Ouf ! je me sort pas trop mal du pétrin . J'ai un guindeau qui fonctionne que dans un sens mais le bon.Le vent se calme moi aussi.
Le quai se rempli par des bateaux qui arrivent ,à cinquante mètres du bord en annexe s'est moins compliqué pour aller à terre.
Demain si le vent le veut j'irai cers Céphalonia en faisant le tour par le Nord d'Itaque.



 

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